Il n’y a pas que les surfeurs qui prennent des risques à Teahupoo. Ceux qui prennent des images (photographes, vidéastes) se mettent également en danger en voulant s’approcher toujours plus près de l’action. Une photographe de surf a été victime d’un grave accident samedi dernier.

Une première alerte avait déjà eu lieu lors de la dernière grosse houle avec plusieurs passagers d’un bateau et une caméra Red One qui étaient tombés à l’eau après que leur embarcation ait été surprise par une série.

Samedi 1er Juin 2013, alors qu’une nouvelle houle très puissante rentrait sur Teahupoo, la photographe brésilienne Camila Neves a été sérieusement blessée suite à une cascade de son bateau qui aurait mis les gaz pour passer une vague qui menaçait de lui casser dessus.

Alors que la photographe était en train de prendre des photos, le bateau a dû passer par-dessus la vague et il s’est retrouvé à la verticale au-dessus de l’eau (exactement comme le bateau fou d’Ocean Beach). Dans ces cas-là, la retombée peut être extrêmement douloureuse pour les occupants.

Camila Neves, qui n’a pas eu le temps de s’accrocher, a été projetée violemment sur le dos contre l’arrière du bateau. Souffrant énormément et ne sentant plus ses jambes, elle a été évacuée dans la marina de Teahupo’o d’où elle a été transportée en urgence au Centre Hospitalier du Taaone où elle a été admise dans le service de chirurgie orthopédique. Elle souffrirait d’un traumatisme du rachis avec fractures de plusieurs vertèbres.

Comme on peut le voir sur ces images, il y a eu d’autres situations chaudes sur cette session, avec notamment Raimana Van Bastolaer qui est rentré en collision avec une voile de kitesurf en fin de vague.

Juste avant l’accident:

Source: http://www.tahiti-infos.com/Teahupoo-une-photographe-bresilienne-blessee-la-video-en-exclu-sur-Tahiti-Infos_a75690.html

Photo Symon Bounce/Tahiti Infos.

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8 Commentaires

  1. Kevin dit :

    Malheureusement ce genre d’accident n’est pas étonnant. Ayant été moi même spectateur aux deux codes rouge de Teahupo’o ces deux dernières semaines, j’ai été scandalisé du monde qui était présent à l’eau. Surfeurs, bateaux et jets ski confondus, le spot était surpeuplé.

    Les bateaux (taxis boat) se trouvant sur l’épaule à droite de la vague sont placés par ordre d’arrivée, et se déplacent en rotation circulaire afin de laisser place aux nouveaux arrivant. Seuls les bateaux de sponsoring ont le droit de rester à leur emplacement.

    Seulement voilà, la notoriété de Teahupo’o attire des plus en plus de photographes amateurs et professionnels chaque année. Le Samedi 1er Juin dernier, j’étais à bord de taxi boat proche du vert que l’on aperçoit sur la photo. J’ai vu qu’en effet, certains photographes négocient avec leur capitaine pour se rapprocher le plus près possible de la vague contre un beau billet. Bien entendu cette méthode est courante et très risquée, d’autant plus que lorsque la houle de teahupo’o est imprévisible (elle se dresse au dernier moment).

    Voici un triste exemple d’un accident qui aurait pu être évité si les bateaux étaient plus espacés et les capitaines plus prudents…

  2. adp dit :

    le bateau vert il est un peu coutumier des aerials ( cf http://image.surf-prevention.com/surf-videos/teahupoo-session-du-lundi-13-mai-2013/ a 4:10 )
    le pilote ( si c’est bien le meme) est certainement tres bon technicien. dommage qu’il oublie ses passagers. 2 fois en 15 jours ca fait beaucoup non?

  3. Xavier Haziza dit :

    Pourquoi est ce qu’il ne serait pas normal que cet endroit attire autant de passionnés professionnels ou amateurs ? Paris et les autres belles villes du monde sont plus ouvertes.
    J’espère entreprendre un jour un voyage à Teahupoo pour réaliser de belles prises de vues en tant qu’amateur et passionné du surf et de la mer.
    J’espère rencontrer des gens sympas à l’esprit ouvert .

    • amsm dit :

      Parce que les sites exceptionnels et naturels à l’écosystème fragile seraient détruits par une fréquentation intense.
      Parce que CETTE vague n’est pas une vague de bisounours et qu’elle nécessite de la connaissance, de la condition, de l’engagement et des conditions favorables.
      Parce que les accidents de Tow-in et de bateaux se multiplient et qu’il va finir par y avoir des morts et une catastrophe écologique.
      Parce que partout ailleurs dans le monde l’absence de régulation est un massacre et une gâchis comme au Népal, au mont-Blanc,…
      Parce les joyaux de l’humanité se protègent et se préservent comme Lasco, le grand-canyon, les pyramides, les parcs nationaux, les ruines antiques, etc etc…
      Voilà pourquoi il n’y a pas que ton envie, tes moyens et tes espoirs qui entrent en jeu pour décider. NE pas y aller quand on a les moyens, c’est aimer cette vague davantage que ceux qui se battent à 20 jet sur la même vague pour avoir LEUR photo avant de partir le lendemain faire le même cirque à Nazaré, Belharra ou ailleurs… « Un homme ça se retient » A. Camus

  4. Aux dernières nouvelles, Camila Neves s’en serait tirée avec 3 vertèbres lombaires fracturées. Ses douleurs intenses ont nécessité la mise sous morphine mais la moelle épinière n’aurait pas été touchée et elle aurait conservé l’usage de ses jambes. Elle devra rester hospitalisée au moins 2 semaines: http://ricosurf.globo.com/noticias/surf/acidente-no-tahiti-camila-neves-passa-bem-e-ficara-duas-semanas-internada/
    Souhaitons-lui un bon rétablissement.

    • TETOPATA Valérie dit :

      Bonjour,

      Moi et ma collègue avons vu Camila NEVES, elle a été transférée à l’hôpital de Taravao le 14/06/2013, suite à son séjour à l’hôpital du Taaone,
      elle est toujours sous morphine et est alitée sans pouvoir se lever, le DR Pierre BOYER qui nous a reçu nous a expliqué qu’elle n’avait plus les moyens de rentrer chez elle au Brésil, elle devait reprendre le vol pour Hawaii et rejoindre le Mexique pour un nouveau travail. son vol pour le Mexique a été annulé en raison de son accident. Elle veut rentrer chez elle au Brésil, mais le coût d’un billet est exorbitant en 1ère classe (seul moyen pour elle de voyager allongée) N’ayant pas d’assurance santé, elle ne peut pas rester en convalescence à l’hôpital. Actuellement ils la garde jusqu’à demain vu son état. Nous avons contacté la presse TV de Polynésie 1ère pour qu’ils viennent faire un reportage afin que l’on trouve un moyen de la faire rapatrier dans son pays.
      Nous espérons trouver un sponsor ou organisme qui veuille bien l’aider à rentrer dans son pays le Brésil.
      Merci à tous de faire diffuser ce message

      • Bonjour,
        Vous aurez du mal à trouver un « sponsor » pour assumer ces frais. Par contre, ce qui peut marcher est l’appel à la solidarité des internautes. Avec un article pour expliquer la situation, éventuellement un témoignage vidéo et une page d’appel au don, vous pouvez mobiliser du monde.
        Vous pourrez compter sur Surf Prevention pour relayer le message.
        Cordialement

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