A plusieurs reprises chaque été depuis quelques années, on a la mauvaise surprise de trouver drapeau rouge sur certaines plages de la Côte Basque alors que la mer n’est pas particulièrement dangereuse. Quand il ne s’agit pas d’un arrivage massif de physalies ou de méduses, il y a de fortes chances pour que ce soit une fermeture préventive pour risque de pollution bactériologique au lendemain d’orages ou de fortes pluies. Ce fut encore le cas aujourd’hui samedi 3 septembre 2011 sur les plages de Biarritz suite aux orages de la veille.

Bien qu’en apparence utiles, ces fermetures préventives de plages basées sur le principe de précaution paraissent incohérentes sous bien des aspects. Elles sont également difficiles à accepter pour les habitués qui se voient interdire purement et simplement l’accès à la mer…

Il faut avant tout comprendre qu’en cas de pluie plus intense que la moyenne, les stations d’épuration et les bassins de rétention n’ont toujours pas – à Biarritz en 2011 ! – la capacité d’absorber le surplus d’eau qui est généralement rejetée à l’état brut par les déversoirs d’orage dans la mer. Comme vous l’imaginez, ces eaux qui lessivent sols, routes, trottoirs et égouts sont polluées et vont contaminer le milieu marin.

A l’heure actuelle, puisque seule la pollution bactériologique d’origine fécale est recherchée dans les analyses des eaux de baignade, on cherche à prévenir avant tout les risques potentiels liés aux bactéries : gastro-entérite, infection ORL, otite externe…Rien de bien méchant le plus souvent pour une personne en bonne santé qui respecte les conseils de prévention en cas d’eau polluée.

Il existe bien un risque théorique de tomber malade quand on va se baigner ou surfer après de fortes pluies. Dans l’esprit de nos politiques, il y aurait donc un intérêt à fermer les plages pour protéger les usagers de la mer d’un risque sanitaire hypothétique (et encore très peu étudié). Ces mesures paraissent pour le moins illogiques quand on y réfléchit.

Au lieu de traiter le problème à la source (faire en sorte que ces déversements d’eaux usées dans le milieu marin ne se produisent plus), on se contente d’en éviter les conséquences délétères en fermant les plages. C’est exactement la même chose qu’avec les algues vertes : au lieu de se donner les moyens de les faire disparaître, on préfère interdire les plages où elles ne sont pas ramassées. Les élus donnent l’impression de faire quelque chose en interdisant les plages mais ils ne résolvent en rien le problème.

Une lutte efficace contre la pollution de la mer passera immanquablement par une volonté politique forte. Mais pour l’instant, on en est encore au stade des déclarations de bonnes intentions. Je reprends l’exemple de Biarritz, puisque c’est là que je surfe, où on préfère investir dans une Cité de l’Océan pour crier à la face du monde que l’on est très concerné par la santé du milieu marin…au lieu d’investir directement ces dizaines de millions d’euros dans l’amélioration de la qualité de l’eau de mer.

Les choses avancent certes, mais bien trop lentement. En attendant de pouvoir un jour regoûter à une eau de mer pure à longueur d’année sur la côte basque, on ferme des plages en hissant le drapeau rouge, le temps de recevoir les résultats des analyses qui indiqueront une concentration de germes en dessous des seuils fixés par la nouvelle directive européenne.

Il y a une incohérence spatiale à ces fermetures préventives : comment expliquer que les plages de Biarritz étaient fermées aujourd’hui et pas leurs voisines d’Anglet ? La pollution s’est-elle arrêtée à la pointe du phare ?

Une incohérence temporelle ensuite : dès que les plages ne sont plus surveillées, les interdictions s’arrêtent. Pour vous donner un exemple, je me suis mis à l’eau aujourd’hui à 18h55 à la Grande Plage de Biarritz et les MNS m’ont demandé de ressortir et d’attendre la fin de la surveillance à 19 heures. J’ai bien évidemment obtempéré car je respecte le travail des sauveteurs qui ne font qu’appliquer ces mesures. Je me suis donc remis à l’eau à 19h01 : l’eau ne sentait pas la rose ce soir mais elle était quand même moins sale en apparence que ce que l’on surfe à longueur d’hiver…

On nage dans l’incohérence, voire en pleine hypocrisie, car si on devait fermer les plages à chaque fois que l’eau est polluée, on les fermerait 300 jours par an ! J’exagère à peine. Les surfeurs qui pratiquent à l’année savent à quel point l’eau peut être polluée en plein hiver pendant les fortes houles et les intempéries, et il n’y a à ce moment là plus personne pour mettre un drapeau rouge pour avertir de la pollution. Sans parler du réel problème : la pollution chimique du bord de mer, éhontément occultée par les analyses…

Non, mettre un drapeau rouge n’est pas une solution pour améliorer la qualité des eaux de baignade !

L’état d’esprit de Surf Prevention n’est pas d’interdire pour prévenir mais d’informer avant tout. Le jour où l’on connaîtra précisément le niveau de pollution de l’eau quand on arrive à la plage, on aura déjà fait un grand pas. Et chacun pourra alors décider en connaissance de cause et en fonction de son état de santé s’il va à l’eau ou pas.

Mais il y a encore du travail avant d’en arriver là…

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Surf Prevention est le site sur le Surf, la Sécurité, la Santé et l'Environnement.

 

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21 Commentaires

  1. filipetxe dit :

    C'est tout à fait ça: planquons le thermomètre pour éviter de prendre la température et le malade sera guéri !

  2. bacalao dit :

    Les mairies ouvrent le parapluie comme dab !!
    En cas de contrôles inopinés elles sont couvertes …

    Par contre si la baignade est ouverte , elles risquent une fermeture de plage pour pas mal de temps

    donc elles prennent pas de risque , on met le drapeau rouge et on est " tranquille "

  3. loutre dit :

    Et nous les OURS BLANCS nous nous baignons l'hiver quelque soit l'état de l'océan pollution éventuelle et houle, mais là aucun drapeau et très peu de pathologie – Nous aussi on s'est baigné hier samedi à 10H40 drapeau jaune et hop au retour du bain 11H30 drapeau rouge suite arr^été municipal

  4. boulon SHAWN BRILEY dit :

    guillaume, tu ne vas pas te faire des amis a la mairie !!!!

    par contre tu as complètement raison !!!

  5. drakkars dit :

    rien à rajouter ……
    C'est du foutage de gueule comme d'habitude ces fermetures ….
    D'ailleurs il y a des bassins de rétention sous l'esplanade de la grande plage depuis une dizaine d'années ……
    Mais sont-ils encore en fonction ???

  6. Je suis retourné surfer à la Grande aujourd'hui. On avait l'impression de baigner dans les égouts, avec même des rats crevés sur le plage, mais ce n'était plus drapeau rouge…

    Ce qui m'inquiète le plus, ce ne sont pas les otites ou les gastro que l'on peut chopper en surfant dans ces conditions mais ce qu'on risque d'attraper en y étant exposé à long terme…

    J'aimerais aussi savoir si on peut retrouver des virus comme celui de l'hépatite A dans ces conditions.

    Pour répondre à ces interrogations, il faudrait faire des analyses de l'eau beaucoup plus poussées et réaliser des études épidémiologiques de grande envergure chez les pratiquants d'activités nautiques.

    Ce qui est sûr, c'est que la piètre qualité de l'eau de mer après des pluies n'est pas à la hauteur de la réputation de la ville de Biarritz et de tout le greenwashing qui est fait autour de sa préoccupation pour l'océan.

  7. alexaza dit :

    j'ai déjà remarqué un grand nombre de fois au Cavalier que l'eau est constellée à la surface de petits morceaux noirs (plastique ou autre ???)
    si quelqu'un sait ce que c'est et d'ou ça vient je suis preneur!

    je me pose la question depuis un bon moment!

    j'aimerais bien savoir ce que j'avale quand je bois une tasse !!!!

  8. ben.unity dit :

    Une fois de plus le foutage de gueule est au rendez-vous …
    Quelles sont nos réelles possibilités pour imposer à notre commune de réels test sur la qualité de l'eau ? (Planter des tantes devant la mairie?)
    Je sais bien que Surfrider fait en sorte de mettre cette folie au grand jour (les pavillons noirs), mais les municipalités côtières ont bien trop à perdre en dévoilant le poteau rose.
    Nos élus ont-ils une étique? Et bien non …
    Le tourisme apporte des millions aux communes!
    C'est bien plus valorisant à leurs yeux de faire des parking, trottoirs ou autres cités de l'Océan qui coutent des millions.
    Tout ca pour donner une belle image en terme d'accueil pour les estivants.
    Et nous pendant ce temps la on baigne toute l'année dans un océan qui reçoit toute cette merde phytosanitaire déversée par les golfs en autres (arsenic , pesticides , nitrates ). Nul n'est censé ignorer que tous ces produits non testés dans la qualité des eaux de baignade sont de violant perturbateurs endocriniens.
    Alors dans les 16 151 adhérents de ce blog si 10% venaient faire une sorte de "pied de guerre" devant les mairies je pense que l'info relayé aurait un buzz considérable.
    Notre combat devra forcement passer par des actions et manifestations "plus visibles" .
    Merci Guillaume pour ce blog qui je l'espère donnera des ailes pour contester ce qui nous est caché depuis bien trop longtemps.

  9. SurfBlog dit :

    Je vais régulièrement surfer à la barre l'hiver, c'est vrai que le spot n'est pas propret, en particulier après de fortes pluies.

    Dimanche, je suis allé faire du kite à l'ouhabia, les CRS ont dit à un mec qui kitait de sortir de l'eau à cause de la "pollution". On s'est mis à l'eau sur la zone nord de la plage, on n'a pas été inquiétés… plus de 100m à parcourir à pied pour nous interdire la pratique du kite, il semblerait que ce soit trop…

    • Adrien dit :

      Je ne comprends pas bien ton problème…

      Tu voudrais que l'on te fasse sortir de l'eau de force, même hors de la zone surveillée ?

      Tu es pourtant le 1er à aller "un peu plus loin", là où on ne viendra pas te chercher !

      Si tu étais vraiment "citoyen raisonnable", sachant que l'eau est potentiellement polluée à 100m de toi, tu n'irais pas te baigner !

      On ne peut pas réglementer la totalité du territoire. Et si on le faisait, tu crierais à la mort des libertés individuelles !

      Tu vas donc te baigner en toute connaissance de cause, à tes risques et périls.

      Les pouvoirs publics font beaucoup, contrairement à ce que vous pensez !
      Le risque "0" n'existe nulle part, surtout dans le couple "météo-assainissement" !
      La météo (pluie) est incontrôlable. On la prédit, plus ou moins bien, mais cela s'arrête là.
      L'assainissement est contrôlé, avec un facteur limitant : la météo.
      On pourra investir des centaines de millions d'euros de plus, car des centaines ont déjà été investies, il y aura toujours de déversements d'eaux brutes, quand il pleut beaucoup.

      Le "pleut beaucoup" est une notion plus ou moins empirique, propre à chaque région de France. Par chance, nous vivons dans le secteur de France métropolitaine où il pleut le plus !

      Et puis si on continue d'investir, ça passera forcément par une augmentation des impôts… Ça ne va pas faire gueuler, ça ? Autant que le prix de l'essence…

      Aujourd'hui, des systèmes existent et permettent de savoir si l'eau est de bonne qualité ou non (ça coute bien moins cher).
      Si elle est bonne, on peut se baigner.
      Si elle ne l'est pas, on est prévenus, la baignade est interdite là où elle est surveillée. Les gros malins n'ont juste qu'à faire quelques pas pour aller dans une plage non surveillée…

      Il faut accepter que dans certaines conditions, il n'est pas raisonnable de se baigner, et ce, par notre faute à tous.

      La surveillance de la qualité hors saison estivale et les pollutions chimiques sont des problématiques récentes qui ne font l'objet d'aucune réglementation aujourd'hui… Je ne me permettrais pas d'en parler.

      D'expérience, ceux qui aboient fort ne sont jamais les plus irréprochables.
      Déchets flottants : quel fumeur utilise encore le cendrier de sa voiture ? La pollution, ça commence là !
      Bactériologie : on tire tous la chasse d'eau après pipi, on laisse couler l'eau en se brossant les dents, on prend des douches trop longues (et tout ça avec de l'eau potable) ! La pollution passe aussi par là !
      Pas besoin de taper directement sur l'Industriel, l'Agriculteur ou la Collectivité !

      Et pour info, les Pavillons noirs de Surfrider n'existent plus depuis 2003…

      Nous sommes TOUS responsables…

      • JP dit :

        Sauf que là Adrien, c'est juste une question de où on met le pognon ( citée de l'océan ou qualité des eaux de baignade ). Donc clairement ce sont bien les collectivités qui font n'importe quoi. Et oui il faut taper directement dessus car ce sont bien eux qui ne font pas leur travail mais juste de la politique et de la communication.

        • Adrien dit :

          Je pense qu'il ne faut pas faire d'amalgame entre Cité de l'Océan, qualité des eaux de baignade, Ville de Biarritz, Borotra, et les autres collectivités.

          La Cité de L'Océan est LE caprice, LA lubie d'un […] monsieur, qui a mis toute son énergie, qui a fait jouer toutes ses relations (et visiblement, il en a !) pour concrétiser ce projet à la hauteur de sa mégalomanie !

          Il ne faut pas mettre tout le monde dans ce panier et ne pas faire de généralités !

          Ce qu'a fait Biarritz n'est pas représentatif de ce que les autres collectivités font.

          Les X millions d'euros de la Cité de l'Océan n'auraient pas pu être investis que dans la qualité des eaux de baignade.

          C'est comme quand on demande à l'Etat pourquoi investir des dizaines de milliards d'€ dans la Défense, au lieu de résoudre le problème du chômage, du pouvoir d'achat, des retraites, de l'Education, etc, qui ne demanderaient QUE quelques milliards d'€…
          La réponse est : "Ça ne marche pas comme ça, ce n'est pas si simple, bla bla bla…"

          Par contre, c'est sûr que le pognon qu'a réclamé la Cité de l'Océan manque à beaucoup d'autres projets, dans tous les domaines !

          • drakkars dit :

            Oui dans le domaine de la prévention de la pollution par exemple ……
            Des bassins de rétention avaient été construits il y a 15/20 ans sur biarritz .. Que sont-ils devenus ????
            Pour l'ouhabia, ou en sont les communes en amont ???
            Qu'en est-il de la séparation des réseaux de collecte des eaux de ruissellement et des égouts ???
            Non Adrien il est inutile de parler des impôts etc ……

            • Adrien dit :

              Les bassins de rétention du Casino de Biarritz sont en activité.

              Avant leur mise en place, les "égouts" débordaient plusieurs fois par an sur la Grande Plage.
              Aujourd'hui, cela ne se produit que 4 ou 5 fois par an, maximum, au moment d'orages exceptionnels.
              Si on rajoutait 2 bassins de plus, cela couterait encore quelques millions, mais ils déborderaient toujours 2 fois par an…
              Et ainsi de suite, cela coutera, proportionnellement, de plus en plus cher, pour empêcher 1 évènement statistique.
              Au bout d'un moment, il faut être réaliste : le jeu n'en vaut plus la chandelle !

              Quant à l'Ouhabia, l'exemple est représentatif. Ce ne sont pas directement les communes en amont qui polluent, ce sont les administrés mal raccordés ou non raccordés au "tout à l'égout". En général, ces habitations sont connues (puisque des études sont faites). Ces travaux sont à la charge du propriétaire (ça coute cher et pas forcément suffisamment subventionné), et malheureusement, la commune n'utilise jamais son pouvoir de pression pour les obliger à faire les travaux. Ce n'est pas "électoraliste" !

              Quant aux réseaux séparatifs (séparer eaux pluviales et assainissement), les travaux se font, toujours dans la "mesure du possible". Ils sont envisageables, et en général réalisés, partout ailleurs que dans l'hypercentre-ville (dommage, c'est là que la densité de population est la plus forte !).
              Ce n'est pas impossible de paralyser un centre ville pendant plusieurs mois, mais qui va prendre la responsabilité de se mettre à dos tous les résidents, tous les commerçants, tous les touristes ?

              Et nous serions les premiers à nous en plaindre…

  10. En faite la France vient de passer une loi (L2333-97) pour la gestion des eaux pluvieuses en juillet 2010. Cette loi permet aux collectivités d'imposer une taxe de 1€/m2 de surface imperméable >600m2 en milieux urbains. Au pif, le BAB2 contient 150,000m2 de surface imperméable. C'est cette eau qui ruisselle des parkings, rues, toits etc…qui contribue énormément à la pollution de la mer et à la diminution de la qualité et le fonctionnement des ruisseaux, étangs, littoral…Cette loi n'est pas encore était mise en vigueur, à ce que je sache. Cependant, c'est le levier par excellence de mettre en marche l'approche durable de nos milieux urbains pour la qualité de l'eau. Cette approche est la norme ailleurs (Vancouver, Portland, Seattle, Victoria, Melbourne, Brisbane etc) mais cette région n'en est pas encore à l'application. Mots clefs en anglais pour voir comment faire ce dont la loi obligerai à faire à l'avenir: water sensitive urban design ou stormwater management ou visitez le site portland city stormwater management: http://www.portlandonline.com/bes/index.cfm?c=345
    Vous verrez que tous le système en place ici, que ce soit les parkings, les goutières, les avaloires d'égouts etc..sont à l'envers de l'approche des normes traditionnelles pour la gestion de l'eau de pluie.
    Qui veux monter une campagne de mise en vigueur de la nouvelle loi auprès de nos élus pour améliorer les conditions de l'eau et nous mettre au 21ieme siècle? Contactez-moi…
    daniel

  11. nic la nique dit :

    adrien tu as faux sur toute la ligne, tu es de ceux qui préfèrent fermer les yeux et manier les mots a ton avantage pendant d'interminables textes contestables plutôt que d'agir pour le bien de tous.

  12. Adrien dit :

    Tant pis si tu penses cela !

    Peut être que toi, tu es de ceux qui préfèrent taper sur les pouvoirs publics plutôt que de te remettre en question.

    Bassin versant de l'Adour et littoral : peut être 20 000 km²
    Population : plus de 300 000 habitants (X 2 durant l'été ?).
    Tout ça se déverse sur 35 km de côte, en une dizaine de points différents (estuaires et émissaires de stations d'épuration)…

    Il est impossible de tout maitriser, 365 j/an.

    Je ne suis pas fataliste, je ne ferme pas les yeux. Je dis simplement qu'au point où nous en sommes, à notre époque, il faut apprendre à vivre avec le fait que de temps en temps, la baignade sera interdite pour cause de pollution.

    Et peut être que dans quelques temps, il y aura des jours où il ne faudra pas boire l'eau du robinet… Il y a des endroits, en France, où cela arrive déjà.

    Désolé de polluer ce billet, mais le sujet m'intéresse ! 😉

  13. Tim dit :

    Je travaille en tant que sauveteur au nord de l'adour et je peux vous dire que les analyses sont vraiment de la propagande.
    Les gens se plaignent que l'eau pique, les valeurs varient énormément sur les relevés mais on peut toujours lire "BONNE QUALITÉ".

    On trouve de tout à l'eau, du cadavre de chat au container personnel d'ordures.

    Ces analyses et ces drapeaux rouges sont de la poudre aux yeux pour dire "vous inquiétez pas la pollution on connait, on s'occupe de tout".

    C'est de la propagande tout simplement. Mais cela révèle un problème de société et de fonctionnement globale (je vous renvoie vers la littérature d'un certain Noam Chomsky sur ce débat).

    On aura jamais d'analyse correct, tant que ça impactera des intérêts économiques.

    (ça fait un peu troll mais faut le dire)

  14. Je vais m'amuser à recenser toutes les fermetures de plages à Biarritz, "préventives" ou non, pour cause de pollution cet été. C'est pas compliqué, on devrait y avoir droit à chaque fois qu'il se met à pleuvoir un peu plus que d'habitude…

    Fermetures du 12/6/2012: Seize plages d'Anglet, Biarritz et Bidart ainsi que des plages de Saint-Jean-de-Luz et Ciboure ont été fermées à la baignade ce mardi par précaution. La raison ? Les fortes précipitations ont saturé les installations d'assainissement et de retraitement des eaux usées et pluviales.

    Cette décision a été d'autant plus facile à prendre que les baigneurs ne se bousculent pas actuellement vu la météo. En plus, la surveillance débute ce week-end sur la plupart de ces plages. En revanche, elles sont très fréquentées par des surfers. Tout est parti des analyses quotidiennes réalisées à la demande des communes par une filiale de la Lyonnaise des eaux Suez. Il se trouve que la Grande Plage de Biarritz dépassait de peu les normes. Les autres analyses, notamment à l'Uhabia (Bidart), n'avaient rien révélé d'anormal. Les collectivités ont néanmoins pris la décision de hisser le drapeau rouge.

    Source: http://www.sudouest.fr/2012/06/12/la-baignade-fer

    Fermetures de plages du 19 Juin 2012:

    Mêmes causes, mêmes effets. Les intempéries et orages de ces dernières heures ont entraîné à nouveau des pollutions des eaux de baignade sur la Côte basque. Du coup, alors que les vagues énormes de ces derniers jours ont laissé la place à un plan d'eau très calme, la baignade est interdite depuis ce mardi matin sur six plages, de Guéthary au Pavillon Royal à Bidart. Ce matin seize plages de Guéthary à Anglet en passant par Biarritz étaient fermées, suite à des analyses mauvaises.

    Source: http://www.sudouest.fr/2012/06/19/intemperies-au-

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