Voici le courriel d’une internaute qui a écrit à Surf Prevention au sujet des photos et vidéos de surfeuses en maillots minimalistes sur le site. J’ai trouvé intéressant de retranscrire cet échange qui alimente le débat plus général sur l’utilisation de l’image du surf féminin par les medias.

« Bonjour,

Bien que j’ai beaucoup apprécié votre article sur le surf féminin à l’occasion du film « Leave a message », je suis déçue de voir que malgré ce constat, vous cédez et vous participez à la domination masculine en postant des articles tels que celui sur Monyca Byrne-Wickey (mais il y en a d’autres), en classant les articles liés au surf féminin dans la rubrique Surf -> « Surf pour tous » -> « Surfeuses », aux côtés de « Surf pour enfant » (si ce n’est pas de l’infantilisation de la femme ça !). Pourquoi pas dans la rubrique « Les meilleurs surfeurs du monde » (ah bon ils ne sont que masculins ?), pourquoi pas dans « Interviews de surfeurs » ? Pourquoi est-ce que bon nombres d’articles liés aux femmes dans ce blog sont-ils liés au bikinis, paires de fesses et de seins, à la beauté des surfeuses, à une telle ou une telle célébrité qui s’essaie au surf ou qui pose en bikini (vous en parlez moins lorsque qu’il s’agit d’hommes célèbres).

Vous allez me traiter de féministe tatillonne, mais non. Non car ce sont ces petits détails tellement omniprésents , tellement habituels, normaux, qui font que quand j’arrive sur un spot avec ma planche, on me regarde d’un air supérieur sans même me connaître, on se demande pourquoi je porte un short au lieu de faire profiter à ces messieurs de ma physionomie (grâce à Alana Blanchard dans quelques années je me demande si je pourrais encore acheter un maillot qui ne soit pas un string, vu comment la surface de tissu se réduit d’année en année).

Bref tout ceci n’est pas anodin, et venant d’un blog qui promeut autant l’ouverture du surf à tous, la prévention de tous les risques liés au surf, et globalement l’esprit et les bénéfices du surf, je pense que vous devriez vous efforcer de promouvoir l’égalité des statuts et des droits des surfeurs, quel que soit leur sexe, leur âge, leur orientation sexuelle, leur niveau ou leur handicap. Et cette promotion passe par une rédaction attentive qui évite les stéréotypes et les classements par catégories parfois malheureux.

Merci beaucoup pour votre considération, »

Une surfeuse.

Réponse de Surf Prevention:

Bonjour,

Vu le nombre de mails que je reçois, je ne peux malheureusement répondre à tous individuellement. Mais le vôtre est particulièrement intéressant car il soulève un débat de fond sur l’image de la femme dans le surf. Et je crois que tou(te)s les internautes ont leur mot à dire sur le sujet.

Comme je l’explique souvent, il ne s’agit que d’un blog amateur, et il ne faut pas s’attendre à la rigueur éditoriale que l’on serait en droit d’exiger d’un media professionnel.

Il m’arrive, je l’avoue, de poster des photos ou des vidéos un peu légères quand je n’ai pas le temps de rédiger un article de fond.

Et le plus surprenant, c’est que les vidéos de surfeuses en maillot sont beaucoup plus consultées que les articles sérieux… C’est un fait.

Depuis le début, Surf Prevention utilise parfois des sujets pouvant être considérés comme « racoleurs » pour faire passer des messages dans le texte ou pour en faire une lecture critique. Les commentaires sont ouverts sur tous les articles et chacun est libre d’en faire son analyse, dont je tiens compte systématiquement pour faire évoluer la ligne éditoriale.

Ceci étant dit, j’assume pleinement la diffusion d’images de surfeurs ou de surfeuses en maillot, car le corps est le premier témoin de la bonne santé des pratiquants.

Et je pense honnêtement qu’il y a beaucoup plus d’images de Laird Hamilton ou de Kelly Slater torse nu – voire même entièrement nu ! – sur le blog que de photos d’Alana Blanchard en string.

Je ne rentrerai pas dans le débat de savoir si une surfeuse est trop ou pas assez habillée: on m’a autant reproché de montrer des surfeuses trop couvertes en burkini que des surfeuses trop dénudées en maillot brésilien.

Ce qui devrait compter avant tout est la volonté de la femme de s’afficher en telle ou telle tenue: celle qui choisit de surfer en string est tout aussi respectable que celle qui préfère la combinaison intégrale. Que ce soit pour Alana Blanchard qui préfère surfer en string ou pour Marama Kake qui a décidé de surfer nue, ce choix est parfaitement assumé.

Ce qui est inacceptable par contre est de dicter la tenue vestimentaire aux femmes, et force est de constater que dans le milieu du surf on assiste à une hypersexualisation parfois malsaine des jeunes surfeuses avec des marques et des medias qui incitent les surfeuses à se montrer avec le minimum de tissu, pour vendre une image glamour voire érotique du surf à un public majoritairement masculin.

Nous avons déjà dénoncé ces dérives à plusieurs reprises sur Surf Prevention, et vous pouvez compter sur moi pour prendre soin de l’image du surf féminin dans les années à venir. Père de 2 surfeuses en herbe, je supporte de moins en moins l’utilisation qui est faite du surf féminin qui met en avant quasi exclusivement la plastique, en occultant la performance sportive et les considérations intellectuelles des surfeuses (cf. vidéo de STAB Mag ci-dessous)

Cordialement.

A propos de l'auteur :

Surf Prevention est le site sur le Surf, la Sécurité, la Santé et l'Environnement.

 

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64 Commentaires

  1. Une surfeuse dit :

    Je suis heureuse de voir que vous êtes sensibilisé au sujet et que (je pense), vous êtes globalement d’accord avec moi. Cependant, je me permets de réagir à votre réponse :

    Effectivement, il s’agit d’un blog « amateur », mais finalement les médias professionnels ne sont pas forcément un gage de qualité supérieure. Au contraire, votre blog, comme je vous l’ai dit, a l’immense mérite de sensibiliser à des sujets peu médiatisés : le port du casque, la sécurité en surf, les risques physiologiques comme psychologiques, et ce en allant contre les images de facilité, de décontraction, d’indestructibilité qui sont reflétées par la présentation actuelle du surf. Je trouve donc que c’est être en contradiction avec cette ligne éditoriale que de faire une exeption sur le sujet du surf féminin et de sa représentation. Pourquoi avoir le courage de défendre le port du casque, qui est vu par beaucoup comme ridicule, et pourquoi ne pas avoir le courage de défendre une autre vision du surf féminin et de la femme en général ? Est-ce que c’est moins important ? Pourquoi tomber dans la facilité en publiant des sujets « raccoleurs » (comme vous le dites si bien vous même), sous prétexte qu’ils permettent d’avoir un lectorat plus nombreux ? Les femmes à moitié nues attirent le lectoral masculin, c’est un fait oui, nous le savons tous les deux, mais c’est justement l’origine du problème ! Je ne pense pas que l’argument d’une audience plus grande puisse justifier de participer à ce phénomène.

    Vous dites « Ce qui devrait compter avant tout est la volonté de la femme de s’afficher en telle ou telle tenue: celle qui choisit de surfer en string est tout aussi respectable que celle qui préfère la combinaison intégrale. Ce qui est par contre intolérable est de dicter la tenue vestimentaire aux femmes », et je suis tout à fait d’accord avec vous. Trop de mouvements se trompent de combat en pronant l’un ou l’autre envers et contre tout, et ce faisant perdent cette notion essentielle d’un choix par la femme, et non dicté par les stéréotypes marchands, la société, la politique ou la religion.

    Mais ce libre choix est mis en danger par les stéréotypes dont nous sommes toutes et tous inondés. De plus, ces stéréotypes dégradent les rapports entre hommes et femmes (sociaux, sexuels), mais aussi les rapports de chacun à son propre corps. Vous dites utiliser les images de surfeurs en maillot pour promouvoir l’image d’un corps sain et du sport. Oui mais ces corps sont stéréotypées, et un corps sain ne répond pas forcément à cette seule image unique du corps qui nous est vantée. Ces images, pas en phase avec la majorité des gens, engendrent des mals être et des comportements à risque (anorexie, sport et régimes de façon non raisonnable, dépressions, etc).

    Or, pour promouvoir le surf auprès de tous, il faut promouvoir sa diversité. Tout le monde peut surfer : hommes, femmes, enfant, gros, grands, petits, maigres ou musclés, handicapés ou valides, débutant ou confirmés, homos ou hétéros, habitant de pays en développement ou de pays riche, noir ou blanc ! Malheureusement cette diversité, existante pourtant, est totalement absente des médias. C’est ce que je déplore, et je pense qu’en tant que surfeurs, nous avons le devoir d’inverser cette représentation, qu’on peut qualifier de ségrégative.

    Bien cordialement.

    PS : sur le même sujet je vous conseille l’excellent blog de Cori Schumacher ( http://corischumacher.com/articles-3/ ), ainsi que le livre de Mona Chollet, « Beauté fatale, les nouveaux visages d’une aliénation féminine » (un blog qui reprend la réflexion du livre : http://seenthis.net/people/beautefatale )

    • amsm dit :

      Les blondes cambrées en bikinis sur la plage, les ralentis de surfeuses lascives au bord de l’orgasme à chaque bottom turn ou les gros 4*4 pick up sont aux surfmédia (surf culture me semble excessif)ce que les stripteaseuses aux gros seins et short en cuir rouge, les dents en or et la mercobenz benz benz sont au rap. Ca fait parti des facettes peu ragoutantes du surf buisness qu’il nous faut assumer au point qu’il m’arrive parfois de préciser que je surf plus que je ne suis «  »surfeur » »…
      Il se trouve qu’étant papa de deux surfeuses de 10 et 13 ans, je peux témoigner de la difficulté de leur trouver des vêtements non hypersexualisés dans les surfshop et pour les films et sites de surf, dès lors qu’il s’agit de surfeuses, accrochez vous pour trouver un move complet digne de ce nom qui ne finit pas sur un ralenti ambiance tahiti douche qu’ils sont doux mes têtons ou oulala avec mon bikini je me pâme quand je carve…
      Camus disait Camus « Un homme ça s’empêche ». Je pense qu’on pourrait aussi faire un effort sur nous-même pour avoir le bonheur d’être au line-up avec nos filles, nos femmes et nos copines!
      Un papa de surfeuses

    • lapindegarenne dit :

      Voici le dernier teaser officiel de l’Equipe de France de surf en déplacement en Australie.

      http://www.xlmag.fr/2012/03/la-ffs-en-australie/

      Le clip ouvre et se termine par un grand cri de guerre « ….A la Choune » dont tout le monde connaît la signification. En gros et en gras, cela signifie qu’on va baiser. Wikipedia dans une définition plus policé et anatomique précise qu’il s’agit du « sexe de la femme ». Une vidéo que le ministère des sports qui finance le déplacement des équipes de France serait ravi d’entendre.

      Si ce genre de chansons s’entonnait dans le vestiaire des joueurs de rugby « entre copains » ou dans les bus de supporter, voilà aujourd’hui que cette vision de la relation entre les hommes et les femmes, …à La choune, intègre non seulement les sites de fédérations institutionnels mais également devient le cri de guerre de l’ Equipe de France.
      Initiée par l’entraîneur national, le refrain est repris en cœur par l’encadrement, l’ensemble du staff, compétiteurs, compétitrices. Cela ne semble gêner ni la fédé, ni les parents (peut-être par crainte de représailles sur la sélection de leur progéniture, ou tout simplement parce que cela ne les concerne pas.)
      Vive le sport et ses valeurs !!!

      • amsm dit :

        Dans cet exemple comme en argot CHOUNE a le sens de chance, opportunité même si à la base c’est bien d’un con qu’il s’agit!
        L’entraineur voulait simplement souligné que « le surf était une sagesse en action » comme disait l’auteur de « petite philosophie du surf » et qu’il était une illustration du concept antique de Kaïros… Il a pas eu de choune sur ce coup l’entraineur philosophe :0)

        • lapindegarenne dit :

          Ne pas confondre « A la choune » (on va niquer) et « avoir de la choune » (de la chance). On pourrait demander à l’académie française leur interprétation. Pas certain que la nuance amuse la ministre des sports dont un des projets phare est de valoriser a place des femmes dans le sport.

          Mais lorsque l’on sait que l’ex ministre des sports David Douillet interrogé à propos de la misogynie affirme dans son livre  » Mais tous les hommes le sont. Sauf les tapettes », pas étonnant que les fédés soient décomplexées.

          Désolant !!!

          • Tomrider dit :

            Pour info c’est « Allez la choune » issus de la chanson paillarde Margaut. En vérité « La choune » signifie la fille dans cette chanson mais c’est aussi une chanson qu’on chante en fac de sport entre étudiants ou en soirée. Je comprend votre point de vue ici PAT Flores finit par le scander avec les jeunes mais il faut arrêter, c’est jeune chantent ca pour rigoler entre eux et n’ont même pas conscience des propos. Ce n’est pas pour autant que ca en fera des jeunes non respectueux du sexe féminin. C’est une chanson à ne pas prendre au premier degrés c’est tout alors arrêtez un peu de vous prendre la tête. y a des choses bien plus importantes que ces petites guéguerres de sexe à l’heure actuelle.

            • Éduquer c'est rendre un peu moins con chaque jour ( Maurice Reuchlin) dit :

              « n’ont même pas conscience de ces propos  » ….comme ces photos ou les modèles n’ont même pas « conscience » de devenir du matériel sexuel. La conscience ,voyez vous ,c’est le rôle des éducateurs. Un éducateur éduque les enfant ,les ados,les étudiants,pas l’inverse .

              C’est un peu le thème de cet article ….la conscience des dérives phallocrates ,(je sais ,ça fait beaucoup de mots à chercher sur Wikipédia))

              • Tomrider dit :

                Je comprend ton point de vue, l’éducateur a sa part de responsabilité dans la formation et la prise de conscience des jeunes mais parfois les ados ou étudiants doivent aussi se former en partie par eux même, et est bien prétentieux l’éducateur qui se dit capable de faire prendre conscience à un ados de la portée de ses propos.
                Je ne dit pas qu’ils n’auront jamais conscience de leurs propos mais il faut parfois laisser aux jeunes sportifs ou autres le temps de se faire leur propre expérience.

                Ce n’est pas une chanson comme « allez la choune » que l’on entonne avec ses potes qui fait de nous des irrespectueux. C’est encore une fois je pense une affaire de degrés d’interprétation. Et pas besoin d’employer des mots compliqués pour pouvoir faire la part des choses.

      • Julien dit :

        Toujours les mêmes conneries de feminazie..
        Vous voulez quoi ? Que les surfeuses pratique le surf en manteau, écharpe, gants, etc ???

  2. surfnoumea dit :

    Micky Dora appelait cela la « mascarade du surf moderne » et il avait raison, payer des surfers des millions de dollars est ridicule et contraire à l’esprit du surf, on ne rémunère pas les talents d’un surfer mais plutôt sa capacité a être une vitrine commerciale destinée à vendre un produit……Pas la peine de vous donner le nom du surfer qui illustre le mieux cette mascarade même s’il est le meilleur de tout les temps…..quant au surf d’alana blanchard et les autres c’est tout simplement ridicule….croyez vous vraiment qu’elle aime surfer avec un truc dans les fesses ou ne pensez vous pas qu’il y ait une histoire d’argent et de vente derriere (sans jeu de mots….) tout cela….bon surf prevention va encore me censurer!!!!! Bisous à tous….

  3. michel dit :

    Le Surf d’aujourd’hui est à l’image de notre société……..décadente, pompeuse, mercantile………stop surfer sur le net…………Prends ta board, check le peak et go glisser………..voilà les seules considérations à avoir…………..keep riding my friends!

    • Panpan dit :

      « Go glisser »? Sérieusement?

      Moi, je serai toujours derrière Alana pour la soutenir dans ces moments difficiles, peu importe comment elle s’habille. Oui, derrière.

      Mais que c’est plaisant d’avoir des femmes dans toute leur féminité au line up, petit maillot ou pas. Le surf est un sport masculin depuis ses débuts, et le fait que l’autre sexe se réapproprie sa féminité en s’affirmant comme actuellement ne me pose aucun problème, au contraire. Je préfère cette version de l’identité féminine du surf, que celle des années 90 avec les tenues lesbiennes de certaines, homophobie mise à part en cette période sensible. Que ceux qui sont contre la parité au line-up me jettent la première pierre!!! Tiens, c’est bizarre, je ne reçois rien…… Les ayatollahs du surf voilée n’ont qu’à bien se tenir […]

      • Panpan dit :

        Cher modérateur, pourriez vous m’expliquer comment le fait de reprendre dans mon commentaire entre parenthèses les exacts termes employés par la personne concernée, la surfeuse, dans son mail qui vous a été adressé en premier lieu nécessite-t-il d’être modéré???? Je cite « féministe tatillonne », ce n’est pas de moi! Incroyable.

  4. Guillaume dit :

    Si ça permet de donner une image « glamour » au surf pour toucher et sensibiliser un plus large public, pourquoi pas. A condition que des images et des vidéos d’Alana et de ses copines en train de surfer compensent les images/vidéos dans lesquelles elles posent en tenue légère.
    Le surf, et plus largement la culture polynésienne, a toujours bénéficié de cette image « glamour », notamment à travers les photos de vahinés. Il fait beau, chaud, le climat propice pour se dévêtir. Doit-on blâmer les danseurs polynésiens d’être à moitié nus?
    Parlons plutôt de cultureS: en France, on critique les mecs qui se baladent torse nu (et exhibent leurs muscles) et les filles qui portent des mini-shorts; en Australie ou en Californie, ça passe inaperçu puisque c’est monnaie courante (le culte du corps, de l’apparence, etc.).
    Bref, cessons d’avoir une conception ethnocentrique de la chose et adoptons un prisme plus global.

    • Surfeuse dit :

      Justement pas besoin d’être un dieu des maths pour se rendre compte que les séquences de surf pures sont rares comparées aux séquences de poses.

      Ensuite effectivement la culture polynésienne a été édulcorée par une vision glamour : la vahiné est un mythe construit par les occidentaux pour faire rêver les occidentaux. La vahiné est un très bon exemple d’ailleurs : une femme attirante, lascive, docile, et obéissante car amoureuse. Le mythe de la femme enfant de Gauguin.

      Et ce que je dénonce ici c’est la même utilisation de ce « glamour » par la société en général, et ici par l’industrie du surf. Je n’ai jamais dit qu’on avait pas le droit de porter un string ou de surfer en maillot ! Relisez mon commentaire et vous verrez que c’est une critique globale du système, c’est vous qui la lisez avec un avis ethnocentré.

  5. ianou dit :

    Bon, il va peut-être falloir arrêter de voir de la dégradation de l’image de la femme partout… C’est pas parce que y’a une bonne femme qui montre un peu ses fesses (et encore, dans le cas d’Alana Blanchard, je trouve plus ça joli que vulgaire) que l’image du surf féminin va être changée.

    Lorsque vous dites « quand j’arrive sur un spot avec ma planche, on me regarde d’un air supérieur sans même me connaître, on se demande pourquoi je porte un short au lieu de faire profiter à ces messieurs de ma physionomie », s’il vous plaît soyons honnêtes… pensez-vous que les surfeuses légèrement vêtues sont les responsables de la mentalité sexiste et des idées et à priori malsains de certains?
    De nos jours, la nudité féminine est exaltée de paaaaartout!
    Il ne faut pas s’en prendre à des surfeuses en bikini alors que d’autres se dénudent complètement et à tout va pour une marque de voiture ou de fromage blanc…

    SVP je veux juste que les gens commencent enfin à faire la part des choses et arrêtent de s’offusquer pour des bêtises pareilles…

    ianou

    • Fred dit :

      bien dit !

    • Surfeuse dit :

      Vous n’avez pas lu mes deux posts, je ne m’en prends pas aux surfeuses je m’en prends au système qui fait qu’on réduit ces surfeuses à leur bikini et à leur corps. Problème qui est comme vous le dites récurrent partout, dont en surf. Et désolée mais quand on voit la vidéo de STAB je ne vois pas de justification à ce qu’un magazine de surf poste une vidéo érotique que se dénuder pour un pot de yaourt.

      Et oui il faut s’offusquer quand on présente la femme comme un objet sexuel passif soumis aux désirs de l’homme, ou comme un être fragile nécessitant la protection du mâle viril (c’est selon).

  6. sebastien dit :

    Il ne faut pas toujours crier au loup. je partage ce que dit guillaume, pourquoi ne dit on rien sur ces mâles exhibés à moitié nus ? L’égalité c’est justement de réagir de la même façon pour tous.

    • Les surfeuses et les surfeurs sont le plus souvent montrés en maillot dans les medias parce que cela fait vendre. Je me souviens d’un de mes amis photographe de surf qui avait demandé à un surfeur pro d’enlever son lycra pour que les photos de la session se vendent plus facilement au sponsor ou aux magazines.
      Derrière ce diktat des photos de surf en maillot, il y a le problème de la surexposition solaire de jeunes surfeuses/surfeurs à la peau claire à des endroits/saisons où le soleil tape fort, et l’augmentation du risque de survenue de cancer de la peau.

  7. DavidOZ dit :

    Bonjour,
    Le debat sur la parité dans le surf et le sport en général est intéressant… Le traitement mediatique, est surtout marketing, reste encore tres macho c’est vrai, meme si je pense que mettre l’accent sur la touche « sensuelle » et gracieuse du surf féminin ne joue pas du tout en sa défaveur, bien au contraire…
    Un exemple d’inegalite ? Avant hier je suis passe en coup de vent au shop Quiksilver a Torquay, a quelques foulees du Headquarter originel, de la source quoi ! Et bien une fois dans le shop, Kelly est omnipresent, d’autres pros plus locaux egalement… et il faut attendre de prendre la direction de la sortie pour se rendre compte que le portrait de Stefanie Guilmore est accroche au dessus de la porte d’entree…
    Ca, c’est pour le cote marketing, maintenant dans les faits, de ma modeste experience a l’eau, generalement, l’arrivee d’une femme au peak a plus tendance de calmer les hardeur, de pousser un peu ces amas de testosterone vers un peu de civilites… 😉 Meme si on essaie tous, plus ou moins discrètement, de reluquer madame quand elle rame… Mais ca, c’est la nature masculine !

    • michel dit :

      clairement 😉

    • Surfeuse dit :

      Pour les inégalités un exemple : quand je cherchais un sac à dos de skate dans toute la gamme femme il n’y avait aucun produit « technique » mais que des sacs usuels. Alors qu’il s’agissait de marque spécialisée skate ! Bon perso je m’en fout que mon sac soit étiqueté « homme » ou « femme » (et même souvent la gamme homme est plus sympa, la gamme femme étant parfois ridiculement confinée au rose), mais quand même je trouve que c’est le comble de la part de marques soit disant spécialisées.

      Ensuite sur le style du surf féminin, une question : pourquoi est-ce que la touche sensuelle et gracieuse devrait être exclusivement l’apanage du surf féminin ? Les hommes ne peuvent donc ils pas non plus être gracieux et sensuels ? La grâce c’est important en surf non ? Pourquoi il n’y a que les hommes qui devraient être puissants en surf et que les femmes gracieuses ?

      Réponse : parce que c’est l’image stéréotypée de la femme en général. La femme doit être passive, pour être soumise à l’homme. Cette image de passivité passe par le culte de la beauté : si la femme est suffisamment belle, elle sera remarquée par l’homme. Le seul « pouvoir » d’action de la femme, c’est donc d’être belle.

      On voudrait nous faire penser que la sensualité c’est forcément féminin, et que la femme doit forcément, par essence, être sensuelle. Non, la sensualité c’est une interprétation personnelle, un avis subjectif, pas une norme.

      Bref, je ne vois pas le rapport entre surf et sexe (sensualité = rapport au sexe), et je pense qu’on (hommes ET femmes)peut être à la fois gracieux et puissant en surf.

      • amsm dit :

        tout est dit mais peu entendu… C’est si dur pour un homme de se mettre à la place d’une femme alors que l’inverse semble plus simple pour nombre de femmes, serions non plus prévisible?
        Un Mâle, Rhooooooo

  8. Un Con dit :

    Quelle bande de râleurs… le surf c’est avant tout une liberté d’esprit, une liberté de mouvement, si les femmes ne veulent pas d’une sur charge de vêtement lors de leur sessions, libre à elle, et si vous n’êtes pas contente vous de votre coté, de vos fesses, il y a des exercices qui permettent de les rendre plus fermes.

  9. Libellule dit :

    Peut être que les médias font le buzz avec ça, mais je trouve rien de choquant avec ça. On a jamais lu quelque part que de pas porter de string était ringard. Ils ont développé le côté sexy du surf qui existe depuis toujours!!
    Et je pense sincèrement que certaines filles préfèrent avoir le moins de matière possible. À la fois dans un soucis de pratique que d’envie de plaire. Encore faut il assumer son corps.
    On peut en vouloir à personne.
    Je ne crois pas aux gens qui se disent qu’en aucun cas ils se rendraient sexy à travers des vidéos et photos si ils le pouvaient.

    • amsm dit :

      alors pourquoi ne voit-on pas de photos lascives et suggestives ou sexualisées de nos surfeurs pros qui ne manquent ni de fesses ni d’abdos et qui préférent également « avoir le moins de matière possible »?
      Peut-être que la même photo que celle en tête de cet article mais avec Slater et Reynolds en cache-sexe string, les fesses à l’air aurait fait plaisir à certaines après-tout, c’est un site pour les hommes et les femmes amoureux du surf, du beau move et des corps sportifs… Seulement alors on pourrait exclure le sexisme de la question pour ne parler que de la marchandisation.
      Encore un autre exemple de la différence de traitement:
      Lorsque Bruce Iron perd son short à Teahupo, il y a quelques sites qui diffusent la photo… Qu’aurait-on diffusé si Gilmore avait perdu son short lors d’une fat session?
      L’hypersexualisation des femmes dans le sport et les médias à des fins mercantiles est une vraie problématique qu’il ne faut pas réduire à la question du choix personnel car il fait des ravages chez les filles et les garçons dès la fin du primaire et pour longtemps.

  10. Fred dit :

    jamais contentes … je rejoins certaines idées postées précédemment quand une nana se fout a la flotte ça te calme … surtout quand elle te pète une bonne vieille gerbe d’eau dans la face quand tu remonte au pic (allé on a tous connus ça).
    c’est a se demander si la nature des hommes n’est pas d’essayer d’impressionner les femmes pendant qu’elles se plaignent … ah bah si en fait ça a toujours été ça :/ (oula je vais me faire lyncher moi …)
    bref, personnellement je suis toujours content de voir une fille se mettre a l’eau … tant qu’elles n’essayent pas de ressembler/surfer comme des hommes.
    petit vision qui n’engage que moi : un homme & une femme ont un sexe, une morphologie, une façon de penser différente etc… arrêtez d’essayer de vouloir mettre tout le monde sur le même pied d’égalité tant qu’on se respecte je vois pas ou est le mal d’être différent.
    en espérant que mon message ne sera pas mal interprété (comme cela arrive si souvent sur ce genre de débat …)

  11. dadou2bouyon dit :

    Non kelly slater n’a pas le monopole du topless

  12. nicolas dit :

    qui est vraiment coupable ? la poseuse ? le photographe ? ou bien le client ??

  13. Marc dit :

    Je suis d’accord avec l’article, le surf c’est le surf et le mannequinat c’est le mannequinat a ce rythme la on va avoir nos star du porno surfeuse bientôt. Le surf est un sport conviviale, familiale, et il n’a pas besoin des strings pour être célèbre, au contraire ça rend le sport superficiel et c’est une mauvaise image qui se développe. Les nanas qui se roulent dans le sable avec un leash dans la bouche c’est pas du surf. Nos icônes comme Stephanie Gilmore et Sofia Mulanovitch font partie des surfeuses humbles belles et sexy qui n’ont pas besoin de se foutre a poils pour le prouver et qui représentent très bien le surf féminin. Heureusement qu’elles sont la pour relever le niveau des Alana Blanchard et compagnies qui se font un nom avec leur lingerie plutôt qu’avec leur surf !

  14. surfnoumea dit :

    Je l’ai déjà dis ici par le passé, si monica et alana et les autres étaient petites, grosses, et boutonneuses et malgré cela si leur niveau de surf était meilleur que le leur actuellement, elles n’auraient pas cette surexposition médiatique.

  15. Marc dit :

    Je me permet de rebondir sur ça : « Vous dites utiliser les images de surfeurs en maillot pour promouvoir l’image d’un corps sain et du sport. Oui mais ces corps sont stéréotypées, et un corps sain ne répond pas forcément à cette seule image unique du corps qui nous est vantée ». IM AGREE !!! ça promouvoit quoi Alana Blanchard en Bikini passée par photoshop ???? Je suis designer et désolée pour elle mais c’est flagrant. C’est marrant qu’elle surf en string mais les photos érotiques pitier non ! on viendra les voir sur jaimetesfesses.com mais sur les sites de surf nooon! on dirait un cookie! stop au phénomène des meufs a poils PARTOUT !

  16. Marc dit :

    Je suis ravi de la publication de l’article de  » Une Surfeuse » c’est le monde du surf en général et d’aujourd’hui qui devrait en tenir compte, en attendant je continu d’être fidèle à Surf prévention car il n’est pas encore tombé dans l’excès du business surf érotique !!

  17. Le fond du problème est que les medias nous imposent – aussi bien aux surfeurs qu’aux surfeuses – des canons de beauté en inadéquation avec le physique d’une personne « normale ».

    Cela peut entraîner ce que j’avais appelé « le complexe du surfeur » dans l’un des tous premiers articles que j’avais écrit: http://www.surf-prevention.com/fiche-le-plus-beau-surfeur-du-monde-118-9.php

  18. Marc (Lacanau et le Porge ) dit :

    Que ces photos soient spécialement sélectionnées ou  »truquées » ou  »adaptées » pour le côté marketing d’une revue ou d’un site, et alors ???!!! Ce que cela peut-être rabat-joie une  »chienne de garde » féministe! On s’est débarrassé des  »grenouilles de bénitiers », pour à présent hériter des moralistes en niqab/burka ou des  »chiennes de garde » féministes (mêmes combats regréssifs stupides et  »has-been ») ! Même le monde du surf est à présent pollué par ces policiers(ères) de la pensée castratrice… A quand une  »loi anti-bikini » alors ? C’est la spécialité en France de faire des lois contre la liberté d’expression, au nom de valeurs soutenues par des minoritées, à laquelles cette  »surfeuse » socio-psychologue de comptoir et certains ici (je dis bien certains) semble appartenir… Quelle décadence dans notre monde de glisse ou même nos parts des rêves les plus innocents sont à présent contrôlés par ces  »terroristes du web » ! Et bien moi je dis  »Vive le phénomène des meufs (ou des mecs) à poil PARTOUT  », n’en déplaise à  »Marc », et je dis même que chacun est libre de surfer dans la tenue qu’il lui semble : A Poil (comme les surfeurs primitifs du Pérou et polynésiens), en bikini, en short, en combi, en tenue d’astronaute, en tenue d’ours polaire… Merde à tous les moralistes ! Le surfboarding et les disciplines associées (bodyboard, bodysurfing, Kitesurf, etc…) sont les derniers espaces de vraie liberté dans notre monde stéréotypé et mentalement aseptisé. Le surf, ce n’est ni de la politique, ni des états d’âmes bobo de la Rive Gauche parisienne. J’ai 53 ans et je surfe depuis l’âge de 13 ans. Le surf, c’est la liberté. Moi, je ne veux pas vous ressembler, je ne veux pas aseptiser mon cerveau à votre image. Je surferai à poil si ça m’enchante (dans les espaces où vous nous avez pas encore policés), ou en combinaison selon la saison, et merde si cela vous dérange !

    • amsm dit :

      Apologie moralisante de la bêtise s’il en est avec chacun sa case stéréotypée. Tout ce que tu dénonces s’applique à tes propos…
      Quant à ta proposition finale, elle ne me dérange pas plus que ça mais gare à la wax ou alors il va falloir se faire le maillot très rigoureusement. Ca risque d’être fun aux pics en gironde cette hiver :0)

  19. Et si vous commenciez par vous montrer plus respectueux envers une surfeuse qui ose donner son avis et l’argumenter ?

  20. RD dit :

    Moi c’est pas les strings qui m’inquietent… c’est ce retour de pudibonderie, ces burqas, ces kipas et ces croix… ce communautarisme…. je ne reconnais plus marseille …. ou est passe notre vivre ensemble ? Avant les filles avaient les seins nus et la tete haute, maintenant les ayatollahs de tout poil nous emmerdent. Vive les strings, la liberté, le sexe et l’amour ! Etre sexy ne fait pas de la femme une catin, si des névrosés ne le supportent pas qu’ils aillent vivre ailleurs
    Et qu’ils nous foutent la paix !

    • amsm dit :

      Mais qu’ils indiquent auparavant où est cet ailleurs qu’on n’y aille pas et en espérant qu’il n’est pas peuplé…
      Ceci étant on ne peut balayer la question aussi simplement car ce n’est pas que les surfeuses soient sexy qui pose problème mais le fait que si elles ne le sont pas les empêche de l’être.
      Et comme tu le dis si justement être sexy n’est pas être catin, raison de plus pour que le surfbuisness s’en rappelle dans l’exposition de ses égéries…
      Et regarde danser des toutes jeunes filles devant leur Wii ou sur la plage et tu comprendras les effets de cette dérive sur les jeunes filles elle-même.

  21. Vlam dit :

    Je rebondis sur un point qui semble être lié à la problématique.

    « Pourquoi pas dans la rubrique « Les meilleurs surfeurs du monde » (ah bon ils ne sont que masculins ?) »

    Si on parle du meilleur surfer en terme de technique, le niveau est trop différent pour qu’il puisse être comparable! Quand on entend lors de certains interviews (Laura Enever, par exemple) le contenue de leurs journées: fêtes, shopping, soirée… fun… patati patata… ça montre pour moi un manque cuisant de consécration. Après, ne généralisons pas.
    Quand on compare le contenu d’une séance d’entrainement en piscine de Sally Fitzgibbons, et qu’on compare avec toutes les précédentes vidéos, là encore, ça choque… autant de moyens pour trop peu de résultats… c’est bien dommage…

    Le surf fait partie pour moi des sports ou le physique ne compte pas… l’essentiel est dans la technique, sachant qu’ils disposent en toutes conditions d’une planche adapté entre le poids du surfer et la puissance de la vague. Et pour preuve, des gamins, de véritables crevettes toutes légères, surfent avec bien plus de puissances et de technique que les meilleures surfeuse du tour. En partant de ce constat, ça parait incompréhensible que le niveau entre les hommes et les femmes soit encore à ce point différent (Prenons un sport comme la gym, plus précisément du sol, le niveau est très proche en terme d’acrobatie, et pourtant, là, le physique est important!).
    Résultat, vue que le spectacle n’est pas au rendez-vous (triste à dire, mais les séries du roxy pro à Biarritz, c’est décevant à regarder), et bien il semble tout naturelle que l’attention se porte sur autre chose… sinon on n’en parlerai tout simplement pas…
    Il y a peu, on pouvait lire le désarroi de certaines personnes sur la diminution du tour féminin. là encore on prend le problème à l’envers… Si il n’y a pas de spectacle, pas d’attrait du public, et ce malgré le bikini de mademoiselle blanchard, il ne risque pas d’y avoir plus de moyens mis en oeuvre.
    Globalement, je suis très déçue du niveau des compètes de surf féminin. Je n’attend qu’une choses, en générale, les femmes ont plus de souplesses, et de finesse du touché… cela transposé au niveau technique masculin, ça peut donner quelques choses de vraiment très intéressant!

    • Surfeuse dit :

      Est-ce que ça ne viendrait pas aussi du fait que les organisateurs gardent toujours les meilleures conditions pour les mecs, et ce qui reste pour les filles ? Voire qui annulent les épreuves féminines (Teahupoo par exemple).

      Sans être une spécialiste de la notation, il y a quand même des vidéos de free surf féminin qui sont sympas (surfistiquement bien sûr).

      • + 1 Surfeuse

        Quand on proposera aux surfeuses de meilleures conditions de compétition, on aura un spectacle à la hauteur de leur niveau.

        Le niveau général du surf pro féminin n’est pas le même que celui du surf masculin, et c’est bien pour cela qu’il y a 2 circuits séparés, comme dans tous les sports. Ce qui fait l’intérêt de la compétition féminine est de les voir se confronter entre elles justement.

        Mais si on s’amuse à faire des séries mixtes, on peut avoir des surprises. J’ai moi-même été battu par une surfeuse en finale d’une compétition universitaire à Anglet. On pourrait aussi parler d’Alain Riou battu à la régulière par Carissa Moore dans une série à Sunset en 2011. Sunny Garcia qui était dans la même série avait déclaré que si cela avait été lui qui avait perdu, il serait ressorti de l’eau la tête haute car il aurait perdu face à une grande surfeuse.

        http://www.surfinglife.com.au/worldtour/hawaii-2011/6541-carissa-takes-on-the-boys
        http://www.theinertia.com/business-media/carissa-moore-respect-and-women/

        Cela fait relativiser de perdre contre une surfeuse, mais force est de constater que les meilleures surfeuses surfent mieux que les 99% d’entre nous.

        Pour avoir vu surfer cette année Stephanie Gilmore, Coco Ho, Carissa Moore, Sally Fitzgibbons, Pauline Ado ou Alana Blanchard (qui est également une excellente surfeuse), je peux vous certifier qu’il y a le niveau, mais qu’on n’offre pas aux surfeuses les compétitions qu’elles méritent. Plus aucune compétition à Hawaii par exemple…

        Il faudrait qu’une surfeuse reconnue comme Layne Beachley, Lisa Andersen ou même Keala Kennelly prenne le tour féminin en main pour que les choses changent…

        • amsm dit :

          Il est certain que si la destinée du surf féminin reste trusté par les marques qui imposent en plus du niveau des normes plastiques de mannequina pour vendre de la culotte on s’en sortira pas! Et trois fois Oui, un tour ambitieux en spots et en conditions donnerait une bien meilleur idée du niveau de ses surfeuses impressionnantes.
          Mais attention, le bikini cause de sérieux problèmes de sécurité qu’il faut prévenir. Tenez, par exemple sur ce post, personne n’a remarqué ce qu’il se passait sur la photo: le bikini short(board) taxe dangereusement le bikini long(board) et vous trouverez aucun surfeur pour lui reprocher de l’avoir dropé. Il faudrait être surhumain pour se plaindre d’être derrière (sans jeu de mot…)

    • Surfeuse dit :

      Je rebondis sur la remarque de Vlam sur le fait que hommes ou femmes, les capacités de surf sont les mêmes car le physique n’est pas le seul critère de réussite. Très juste, et c’est même le cas dans beaucoup de sports.

      Séparer les épreuves sportives par sexe est rarement pertinent. Par exemple, dans les sports de vitesse comme la course, la natation, ou bien dans le saut en hauteur ou en longueur, le critère déterminant c’est la taille : longueur d’une enjambée en course, longueur des bras ou des mains en natation. Dans les autres sports, la puissance physique est rarement un critère de performance parce que généralement on ne soulève/déplace que son propre poids. La gymnastique est un très bon exemple. C’est un sport qui demande beaucoup, mais beaucoup de force musculaire, et pourtant les femmes atteignent les mêmes difficultés que les hommes. Parce que tout est une question de technique. A part l’haltérophilie par exemple, on pourrait faire des épreuves mixtes dans la majorité des sports, avec des catégories de taille ou de poids pour certains sports.

      • Vlam dit :

        Attention à ce que tu dis pour la gymnastique n’est uniquement valable que pour le cas du sol… c’est a peu près la même chose pour le tumbling ou le tranpoo.
        La gym feminine et masculine, bien qu’ayant le meme nom, sont deux sports bien différent au final.

        • Surfeuse dit :

          Je sais, t’inquiètes, j’ai 12 ans de gym dans les pattes. Effectivement il y a la gym féminine et masculine, mais sur 3 agrès sur 4 (F) ou 6 (H), c’est le même niveau. Le sol et le saut sont pratiqués par les 2, en saut c’est exactement la même épreuve. Si on compare la barre fixe masculine et les barres asymétriques, les difficultés sont équivalentes.

          • Vlam dit :

            Je maintiens que seul le sol est comparable.
            On ne peut pas comparer la barre fixe et les barres asymétriques… ça n’a rien a voir…
            Pour le saut, les hommes étant plus massifs, peuvent mieux exploiter la table. Toujours pas de lune double avant demi tour chez les femmes, ni de tsukara double carpé.

  22. debz dit :

    Merci Vlam d’avoir osé dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas!…
    Même si mon niveau est trés en dessous des meilleures surfeuses françaises, il n’empêche qu’en vidéo le niveau des filles pro est bof à regarder.
    Perso, même si pour moi au début voir Alana était « une attraction » à présent je trouve ça lassant de la voir tout le temps en string avec des prestations à l’eau qui ne font pas réver…ce n’est que mon point de vue car un copain l’a vu cet hiver à Kawai m’a dit qu’elle déchirait (en manoeuvres!…). OK mais par rapport aux 30 meilleurs du tour, vous trouvez ça comment?
    Quoiqu’il en soit je suis heureux qu’il y ait de plus en plus de filles à l’eau (en string ou non.elles font comme elles veulent) et leur marge de progession est encore énorme (pour moi c’est trop tard …suis trop vieux LOL). Alors à vous de jouer Mesdames. On en reparle dans 10 ans.

  23. Steph dit :

    Le surf féminin professionnel a pour cible les surfeurs hommes, et évidemment leur entourage féminin. Le business ne vend que des fringues, ou quasiment, et une image sportive, en parallèle. Le surf féminin a pour but de vendre des bikinis, à la copine du surfeur principalement. Quant aux nanas sexy, elles sont là pour faire joli dans des magazines au lectorat a 90% masculin.

    Ca ne veut pas dire qu’elles ne surfent pas bien, mais qu’elles ne sont pas médiatisées pour ça. Il y a plus de 20 ans, quand Nathalie Lelièvre était championne du monde de wind, y’avait des pubs à la TV avec Nathalie Simon, « championne de windsurf ». Faites un google pour les photos, et vous pigerez le problème…

    Le surf pro féminin ne sert que de faire-valoir, et je plains toutes les nanas aux corps non conformes aux canons de la mode qui voudraient se lancer dans la carrière! Regardez le classement mondial de cette année…sur le site de l’ASP, vous voyez la photo de la nana en cliquant sur son nom…comparez avec leur médiatisation…Qui connait Layne Beachley, 6 ou 7 fois championne du monde? Chelsea Hedges? Lisa Andersen?

    Seule l’Australie met en valeur les surfeuses en tant que sportives, là bas, elles sont médiatisées aussi en fonction de leurs performances, mais ailleurs, le surf féminin sert à vendre des bikinis et à montrer des corps de gamines sexy.

  24. Pour répondre à votre premier message, l’onglet « Surfeuses » est dorénavant la première rubrique de la catégorie Surf du blog.

    Pour l’alimenter, j’ai déjà proposé à plusieurs surfeuses pro d’y écrire des articles, mais elles n’ont souvent pas le temps, ou se sont déjà engagées sur des sites grand public.

    Rien ne vous empêche de proposer vous-même des articles. Je rappelle que Surf Prevention est un site participatif et que les internautes peuvent participer à l’amélioration du contenu.

    A bon entendeur

  25. 7 millions d’obèses en France aujourd’hui. Plus ça va et plus les corps minces deviennent rares et prennent de la valeur dans nos sociétés occidentales. Moskova utilise les corps des surfeurs pour vendre ses sous-vêtements et Roxy fait de même avec les surfeuses. Où est le problème ?
    Comme Anna Kournikova, Alana Blanchard est plus connue pour sa plastique que pour ses résultats sportifs. Et alors ? Elle a la chance de pouvoir augmenter ses gains, qui ne sont toujours pas à hauteur de ceux des hommes dans le monde du surf de compétition. Tant mieux pour elle.

  26. Wayfaring Stranger dit :

    Alana a quand même un énorme niveau de surf,c’est indéniable. Elle est pas prise dans le Top 10 juste pour sa plastique.
    Concernant le port de son string qui fait tant parler, pour avoir été a Hawaï, c’est assez banale.
    ça montre vraiment que certains ici ont une vision très française.
    Mais en critiquant de cette manière, vous prenez la place des immigrés qui en France, sont choqués de voir autant de femme sans burkha, et qui ne cache pas leur visage… Comme quoi, on critique quand ça parle burkha, mais on est pas forcement plus ouvert d’esprit non plus. On lui met pas un couteau sous la gorge à Alana.
    Elle surfait déjà comme ça avant d’être médiatisé.

    • amsm dit :

      « une vision très française » serait une insulte tandis qu' »une vision très américaine » serait un compliment peut-être?
      Pourquoi ce qui est « très banale à Hawaï »serait forcément bon et ce qui ne le serait pas en France serait mauvais?
      L’esprit ouvert ne veut pas dire éventé ou creux que je sache et personne n’a reproché à une surfeuse de porter un bikini et encore moins d’être sexy. Ce dont on parle c’est la transformation des surfeuses sexy en sexe-toy et en bimbos vendeuses de slip et surtout de la différence criante de traitement des surfeurs. Ce dont on parle, c’est de la banalisation des propos sexistes dans les commentaires de compétition de surf masculin ou féminin d’ailleurs avec l’insertion de gros plans cadeaux toujours de femmes lascives et jamais de bels hommes lascifs.
      Enfin, je ne sais pas de quels immigrés choqués de voir des femmes tête nues tu parles à moins que tu veuilles parler de certains immigrés Américains qui, au sujet du voile et de la Burkha, pensent comme leur Président que ce n’est pas à l’état de dire comment doivent s’habiller leurs citoyens…
      « elle surfait déjà avant » et avant en France c’était une monarchie absolue divine mais « l’esprit français » a quelque peu changé la donne…

  27. surfnoumea dit :

    Wayfaring tu trouves vraiment qu’elle surfe bien???

  28. surfnoumea dit :

    Des filles en string sur surfprevention? Non il n’y en a pas beaucoup par contre dans le monde du sponsoring et des multinationales alors oui. A moins que surfprevention nous fasse un article sur les coup de soleil aux fesses….

  29. Vlam dit :

    à l’heure d’internet, il est évident que la chance est donnée à tout le monde de faire le buzz! C’est facile de dire que certaines sont dans le top uniquement pour leur plastique.
    Si un surfeur est bon, il a forcément quelqu’un qui le soutient, donc forcément quelqu’un pour le filmer, et donc pour faire une vidéo… Au final, une vidéo qui montre un niveau stratosphérique marquera toujours les esprit, mais si c’est pas filmé par les cameraman de national géographic… Et ça, c’est valable pour les hommes comme pour les femmes…
    Mais après le problème est bien plus en amont… et nous sommes tous responsable de se conformer aux codes de la société.
    Quel type de jouet offrons nous globalement aux enfants en bas age? Quel type de comportement favorisons nous? Qu’espérons nous en mettant à la porté des jeunes filles une large panoplie de produits tous plus girly les uns que les autres?
    Que je sache, c’est à cet àge là qu’il y a les moins de différences (les hormones n’ont pas encore frappé, la purberté n’as pas encore favorisé la masse musculaire) et pourtant on marque déjà la différence!
    Il ne faut pas s’étonner, ça semble presque logique qu’une demoiselle cherche à mettre en avant sa plastique à l’àge adulte si barbie à bercé son enfance…

  30. Papenoo blum blum dit :

    Bonjour à tous.
    Je viens de lire le coup de gueule publié par surfprévention.
    Il me semble que les remarques de l’internaute « surfeuse » portent d’avantage sur le traitement de l’info (le classement dans des sous-rubriques etc) que sur la tenue vestimentaire…
    quand elle parle du string et tt elle fait une parenthèse personnelle. Du coup je suis déçu que le débat glisse (héhé) sur un autre sujet.

  31. yoo972 dit :

    a la fois, faut aussi prendre en considération le fait que les « glisseuses » peu reconnues joue avec leur physique pour attirer les médias, elles se vendent plus facilement si elles sont belles et si elles sont belles et en plus en string c’est plus accrocheur… Rappellez vous l’epoque mythique des années 80’s en windsurf, les Jenna de Rosnay et Nathalie Simon avec leur faible palmarès étaient partout dans les journaux avec leur physique de manequin alors que notre Nathalie Lelièvre nationale championne du monde n’arrivait pas a conserver un sponsor avec son physique « normal » et sa petite taille… On vit dans un monde de médias et de règles d’hommes, les médias utilisent la femme et les femmes utilisent les médias c’est ainsi ; et tant qu’on aura des bombasses en photo pour nous vendre du shampoing ou des voitures on restera dans cette logique macho-commerciale.

  32. Tortue dit :

    Je préfère faire confiance à ces messieurs qui sauront distinguer les filles faisant preuve de dignité et d’esprit sportif celles qui sont visées dans votre post. Je ne suis ni favorable à cette exhibition aux frontières de la pornographie ni adepte des dames dotées de muscles natatoires à la Bernard déguisées en mecs? Dans ce dernier cas, en effet, je me demanderais ce qu’elles veulent bien prouver: qu’elles sont aussi fortes que les hommes? Impossible, à mon avis.
    Nous avons autre chose à faire valoir sur les vagues que la force et la puissance: la grâce, l’agilité, le calme.
    Nous pouvons donner l’exemple aux petites filles et aux adolescentes de surfeuses équilibrées, bien dans leur tête et dans leur peau. Ça aura plus de poids qu’une Alana ou une Sage revêtue du napperon au crochet de sa grand-mère….

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