Médecin généraliste s’apprêtant à ausculter un patient atteint de grippe A. Copyright iStockphoto

Les médecins généralistes reviennent enfin au centre du dispositif de prise en charge de la grippe A.

En cas de symptômes grippaux (fièvre, toux, fatigue,…), il ne faudra donc plus composer le 15 mais bien contacter son médecin traitant.

Une mise au point s’impose : il n’y a pas lieu de s’alarmer quant à la gravité de cette épidémie pour le moment.

S’il était légitime de s’inquiéter quand le virus a fait son apparition, on sait maintenant que sa virulence est modérée.

Cette grippe est néanmoins très contagieuse.

L’immense majorité des personnes atteintes présentent les symptômes classiques d’une grippe banale.

Il faut néanmoins rester très vigilant avec les personnes à risques que sont les enfants en bas âge, les femmes enceintes ou encore les personnes immunodéprimées ou porteuses d’une maladie chronique.

En pratique, votre médecin généraliste évaluera la gravité de vos symptômes et vos éventuels facteurs de risques, tout en sachant qu’il n’aura aucun moyen au cabinet pour confirmer de manière certaine le diagnostic de grippe A : il s’agira donc le plus souvent d’un diagnostic « probabiliste »: « vous avez probablement une grippe A. »

Pour les cas simples de grippe, les patients auront droit au traitement habituel : repos, hydratation, paracétamol (Doliprane, Efferalgan, génériques,…) en l’absence de contre-indication et sirop antitussif en option.

Les antiviraux comme le Tamiflu ou le Relenza ne seront pas automatiques et seront réservés aux cas sévères pour éviter d’entraîner des résistances aux seules armes antivirales dont nous disposons.

Des antibiotiques seront prescrits en cas de suspicion de surinfection bactérienne.

Les cas graves et les nourrissons de moins de 1 an seront pris en charge par le 15 qui organisera leur hospitalisation : le but étant de ne pas saturer des hôpitaux déjà sur le fil du rasoir en temps normal et de réserver l’hospitalisation aux cas qui le nécessitent vraiment.

Les autres patients feront leur convalescence à domicile et suivront les consignes d’hygiène pour éviter de contaminer leur entourage. Ils pourront retirer gratuitement à leur pharmacie des masques de protection anti-projections prescrits par le médecin généraliste.

Dr Guillaume Barucq.
Médecine Générale.

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