travailler moins surfer plus

Dépensez moins pour travailler moins…

Et son corollaire : travaillez moins pour surfer plus !

Notre société d’hyperconsommation nous entraîne parfois dans une spirale d’achats non indispensables. Demandez-vous ce dont vous avez réellement besoin. Réfléchissez ensuite à acheter moins cher (soldes, occasion, échange…).

Pour faire du surf, il n’est pas indispensable d’avoir un quiver (une série) de 10 planches ! Une bonne planche de surf polyvalente peut suffire à votre bonheur. Pas la peine non plus de s’acheter des vêtements de marque onéreux pour être acceptés dans le milieu : les surfeurs apprécient l’authenticité et ceux qui débarquent avec toute la panoplie vestimentaire « ultra fashion » sont souvent catalogués comme des blaireaux.

N’ayez pas les yeux plus gros que le ventre. Ne vous endettez pas de manière inconsidérée. L’emprunt que vous aurez contracté vous mettra une pression supplémentaire dans votre vie qui sera une source de stress.

En réduisant les dépenses, on diminue ses besoins d’argent.  On a donc moins de pression et on n’a plus besoin de « travailler plus pour gagner plus ».

Vouloir travailler toujours plus n’a aucun sens : c’est une fuite en avant qui ne mène à rien, si ce n’est à un pépin de santé qui ne manque jamais de survenir.

L’objectif n’est pas de travailler plus ! Le but n’est pas non plus finalement de travailler moins, mais de travailler MIEUX. Et d’avoir du temps libre pour se cultiver -physiquement et intellectuellement- au quotidien. Le temps ainsi libéré offre davantage d’opportunités pour scorer de bonnes sessions de surf.

Le problème est que les journées de travail sont mal structurées en France : on fait bosser les gens du matin au soir comme des tâcherons et ils rentrent crevés et stressés chez eux le soir. En hiver, quand les jours raccourcissent, il est difficile de se motiver pour aller surfer à la tombée de la nuit (le surf de nuit n’est pas forcément recommandé)…

La plupart des travailleurs n’ont pas de respirations suffisantes dans la journée ; pas assez de moments de détente. Une pause ne devrait pas juste vouloir dire aller prendre l’air 5 minutes (et encore moins fumer une clope) devant son lieu de travail, mais laisser suffisamment de temps aux salariés pour effectuer leur activité physique quotidienne. Certaines entreprises installent des salles de sport dans leurs murs, pourquoi pas demain un parc à vagues Kelly Slater sur son lieu de travail ? (on peut toujours rêver.)

Nous pourrions travailler le même volume horaire – voire moins d’heures – et être beaucoup plus performants au travail. Si les journées de travail étaient étudiées pour permettre une activité physique quotidienne, les travailleurs – et les étudiants – reviendraient au boulot bien plus productifs, à condition de leur laisser également un temps de récupération et de repos dans la journée, comme la sieste en milieu de journée. Mieux vaudrait travailler 5 heures efficacement dans une journée que 8 heures sans être productifs.

Ce conseil vaut aussi pour les étudiants qui croient qu’en restant assis devant leurs cours 12 heures par jour à leur bureau, ils réussiront leurs examens. Ce n’est pas le temps passé dans les livres qui compte mais la qualité du travail. Pour travailler efficacement, il faut s’aménager des pauses, pratiquer une activité physique quotidienne et revenir frais et dispo pour étudier.

Ce n’est pas parce que vous préparez un concours qu’il faut vous arrêter de surfer : bien au contraire, c’est le moment ou jamais d’utiliser le surf comme « soupape de sécurité » quand la pression monte trop fort.

L’organisation de nos journées de travail est à repenser profondément. C’est à ce prix que nous pourrons surfer plus, dans l’intérêt de notre santé physique et mentale !

Pour surfer plus, il faut surtout trouver un job compatible avec une pratique régulière du surf : les boulots les plus cools pour surfer seront développés dans un prochain article.

Lire aussi : – Vivre, Travailler et Surfer en Famille dans les Landes.

Le besoin de surfer pendant sa journée de travail se fait tellement ressentir que Quiksilver Japon a même imaginé une combinaison-costume étanche pour surfer sans avoir besoin de se changer !

Laird Hamilton en SUP avec une pagaie, une chemise et une veste de smoking !

Laird Hamilton habillé en costard sur un stand-up paddle, surfeur en smoking, surfer in a man's suit en couverture du magazine Optimum

A propos de l'auteur :

Médecin, surfeur, blogueur. Auteur des livres Surfers Survival Guide, Surf Thérapie et DETOXseafication.

 

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4 Commentaires

  1. ricky dit :

    Sincèrement je découvre jour après jour votre site mais aussi vos articles et commentaires et c'est du pur bonheur et en plus avec une sincérité et une logique imparable…!

    Je dis bravo à cet article qui m'a énormément intéressé par son intérêt en ces temps de "crise" financière car pour ma part j'ai rarement eu des été aussi productif en bonnes vagues dans le médoc !!!

    Merci pour tout et bonne continuation.

  2. ben hur marcel dit :

    c'est facile à dire pour quelqu'un qui a une profession libérale, quand tu bosses dans le batiment par tous les temps et que tu termines ta journée haché t'as pas trop envie d'aller surfer, tu y vas le week-end et pas trop longtemps car il faut s'occuper de sa famille, viens bosser ne serait qu'une semaine dans le batiment et on en reparlera, dans le batiment il n'y a jamais de greve et si tu veux bosser moins on te remplace immédiatement, à part ça si tu connais un boulot peinard bien planqué ( sur la cote basque) qui me laissera en etat de surfer le soir je signe tout de suite

  3. Pas facile de conciler surf et boulot quand on travaille dans le bâtiment… Lis cet article Ben Hur Marcel si ça peut te consoler : https://blog.surf-prevention.com/2010/07/17/hank-gaskell-du-surf-pro-au-btp/

  4. Nico surfeur parisien dit :

    un super post qui pose les bonnes questions!! Les surfers qui n’habitent pas sur la côte sont tout particulièrement dans cette problématique là

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