Le phénomène nous préoccupe depuis quelques temps déjà : la multiplication des partenariats entre les vendeurs de bières et le monde du surf. Festivals, vidéos, sites web, magazines de surf… On ne peut plus s’intéresser au surf sans être matraqué par des annonces pour de la bibine. Dans le dernier numéro de juillet du magazine de référence du surf français, ce sont deux marques de bières qui se retrouvent en bonne place dans les publicités, avec une célèbre marque de bière à la tequila qui truste certaines des pages les plus visibles.

Alors que l’alcoolisme chez les jeunes n’a jamais été aussi préoccupant, il semblerait que les marchands d’alcool aient décidé d’en remettre une couche, en ciblant notamment le jeune public adepte des sports de glisse. L’autorisation de la publicité pour de l’alcool sur Internet n’arrangera rien.

A côté des publicités classiques, on a assisté récemment à des évocations décalées de la consommation de bière comme la mise en scène d’un surfeur qui boit une bière en plein tube sur l’une des vagues les plus dangereuses du monde (vidéo n°1) ou encore à une planche de surf en forme de bière (vidéo n°2) shapée par Axel Lorentz pour Kepa Acero (sans parler de la planche en canettes de bières recyclées…).

Surf Prevention propose de mettre en place une bannière ou une page préventive de ce type sur chaque media surf qui évoquera ou qui fera de la réclame pour des boissons alcoolisées, pour éviter les conséquences parfois dramatiques liées à la surconsommation d’alcool (accidents de la route, violences, coma éthylique, pathologies…). Sans trop d’espoir d’être entendu par ceux qui préfèrent laisser croire aux jeunes que c’est cool de boire quand tu es surfeur.

Sur le site Internet Surf Prevention, on vous répètera à l’envi qu’il faut choisir entre boire ou surfer et que la consommation d’alcool ne se conçoit qu’avec modération. Et on vous conseillera plutôt du jus de noix de coco que des boissons alcoolisées ou des boissons énergisantes qui font très mauvais ménage

A propos de l'auteur :

Surf Prevention est le site sur le Surf, la Sécurité, la Santé et l'Environnement.

 

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8 Commentaires

  1. Le surf a toujours véhiculé une image anti-conformiste. Les surfeurs sont des gens cools par nature, qui se soucient peu des règles tout en vivant dans un esprit bon enfant.

    Surfer sur une planche de surf en forme de bouteille de bière, c'est plutôt cool et décalé !

    Le problème, puisqu'à mon avis également il y a un véritable problème, c'est que le soit disant anti conformisme des surfeurs est détourné à des fins commerciales pour la promotion de boissons alcoolisées ou énergisantes.

    L'alcool et la fête ont semble-t-il toujours fait parti du surf et de son "milieu". Pourquoi pas ! Après tout, la convivialité d'une soirée entre amis fait parti de cet esprit de partage.

    Pourtant, il ne s'agit plus là de cet esprit de liberté et de convivialité mais bel et bien de consommation irraisonnée à grande échelle et auprès principalement du jeune public. Combien de jeunes de 10-12 ans boivent désormais ces m*#?! de boissons énergisantes ? Combien de jeunes de 14 ans ou moins profitent des soirées soit disant à l'esprit convivial et traditionnel que sont les casetas (biarritz) ou les fêtes de bayonne, fête de village et désormais évènements surf, pour se "déchirer" ? On est loin de l'esprit originel de tels évènements.

    Il faut pourtant l'admettre, sans pour autant s'y résigner : la société de consommation et ce qu'elle produit de pire a envahi jusqu'aux pratiques les plus préservées jusqu'à présent. Et je pense que le surf fait parti de ces entités que certains auraient pu penser intouchables.

    Les décideurs pensent que cette stratégie est le meilleur moyen de développer ce sport, de développer un engouement et donc de profiter de retombées économiques importantes pour le secteur.

    Perso, je n'en suis pas persuadé. Car si "sans alcool la fête est plus folle" ne fait pas l'unanimité, il est certain que l'abus d'alcool est incompatible avec une pratique saine du surf.

    Enfin, clin d'oeil au tour de France, le cyclisme a beau être critiqué, il a pourtant pris le problème à la racine et il me semble qu'en plus de mener une politique interne très forte contre le dopage, ce sport a su résister et ne pas s'associer aux multinationales de la "défonce".

    Le sport joue un rôle social très important, et en donnant le mauvais exemple, c'est tout une partie de la société, généralement la plus fragile, qui se laisse emporter.

  2. sangoku91 dit :

    A Cedric,
    je suis d'accord sur ton analyse à l'exception du chapitre sur le Tour de France…en effet les coureurs se défoncent bel et bien mais pas à l'alcool la seule différence est là…..mais cela est un autre débat.
    Toujours est-il qu'il est dégueulasse de "draguer" les jeunes avec ce type de marketing (alcool + glisse = cool).
    @+

    • je pensais plus aux boissons énergisantes dans le cas du cyclisme, red bull et compagnie… Même si la limite entre cyclisme et anciens coureurs cyclistes est faible, à l'image d'un Richard VIRENQUE et de sa boisson V7. Quoiqu'il en soit, j'ai de toute façon peut être parlé un peu vite sur ce sujet puisqu'il semblerait que l'équipe ag2r se soit rapproché de ce partenaire v7 en 2008.

  3. SURFNOUMEA dit :

    TU PEUT ME DONNER UN BON MAG REMPLI DE PUB DE BIERE ET JE TE GARANTI QUE JE N'EN BOIRAIT PAS POUR AUTANT

  4. Needle dit :

    d'accord avec vous sur le principe, l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, la sienne et celle des autres… cela dit, je trouve excellente la planche en forme de canette! en plus, son arrière large permet une bonne glisse, et deux ailerons arrondis et un nose tronqué sont moins dangereux en cas de choc! ils font la même avec une déco kro? 😉

  5. alexaza dit :

    et si on se retrouvait devant un petit verre de bière pour tous en discuter ?

  6. De mieux en mieux… On peut lire sur un article posté sur le site Internet de Surf Session qu'une marque de bière organise un "challenge" pour lui permettre je cite "de devenir la marque référente du milieu de la glisse" :
    http://www.surfsession.com/2011/09/28/avec-that-s

    Encore un bel exemple d'utilisation de l'image du surf et des sports de glisse pour fidéliser une clientèle de jeunes à une marque de boisson alcoolisée.

    La technique marketing est bien rodée : sous prétexte d'un concours pour les djeunz, on fait "liker" la page Facebook de la marque par un maximum de personnes qui se retrouvent "fans" d'une multinationale de la bibine !

    Ce qui est incroyable, c'est que ça marche aussi avec les mineurs inscrits sur Facebook.

    Le lobby de l'alcool a de beaux jours devant lui dans un pays comme la France qui a autorisé la pub pour l'alcool sur Internet.

  7. Rom à ranger dit :

    Peut être qu'un peu d'éducation sur les alcools (différence entre boissons fermentées/boissons distillées), faire la différence entre les produits de bonne qualité par rapport au mouises produites en quantités industrielles, comprendre qu'il peut s'agir de breuvages que l'on déguste, qui font partie des repas, etc… Je n'irais pas dans le débat (controversé) qui dit que le vin est bon (dans des quantités raisonnables) pour la santé, mais si la loi Evin n'avait pas interdit toute communication, on aurait pas les spiritueux qui contournent la loi, et le silence pour les autres.
    Mettre tous les alcools dans le même panier (ou la même bouteille) dans une campagne anti-alcool n'est pas pertinent, car faux. Qui aurait l'idée de comparer les effets et risques du cannabis et de l'héroïne dans une campagne de prévention?
    Apprenons le goût des bonnes choses, aux jeunes, qui boiront de l'alcool de toutes façons, apprenons leur à connaître leur limites, au lieu de dire que tout est mal. On croirait les campagnes de prévention pour les MST aux USA: l'abstinence pour éviter les risques. Pas besoin de dire que ca n'a pas marché…
    Pour ceux que ca interesse, http://www.educalcool.qc.ca/; les québécquois ont de l'avance…

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