On marche sur la tête ! Alors que la France connaît une magnifique semaine de printemps, les alertes à la pollution atmosphérique se multiplient dans les grandes villes, et notamment en région parisienne. Avec pour conséquence des recommandations sanitaires qui conseillent de limiter les sorties et les efforts physiques, alors qu’il s’agit du meilleur moment de l’année pour se remettre au sport et commencer à se recharger en vitamine D au soleil. Il est décidément de plus en plus compliqué de préserver sa santé dans cet environnement altéré.

Il serait temps de commencer à prendre le problème de la santé environnementale à bras le corps. Que l’on parle de la pollution de l’eau ou de la pollution de l’air, il semble que nous ayons beaucoup de progrès à faire. La France a d’ailleurs été épinglée par l’Union Européenne et assignée devant la Cour Européenne de Justice pour non-respect des valeurs limites applicables aux particules fines en suspension (PM10 = inférieures à 10 micromètres). Ces particules qui proviennent notamment des véhicules diesel peuvent pénétrer profondément dans l’appareil respiratoire entraînant manifestations pulmonaires et mortalité prématurée chez les sujets les plus exposés.

L’anticyclone qui stationne au-dessus de la France et la faiblesse des vents augmentent la concentration des polluants aériens d’origine industrielle et automobile. Pour connaître la qualité de l’air chez vous, reportez-vous au site Atmo France référençant les associations agréées de surveilance de la qualité de l’air : http://www.atmo-france.org/fr/index.php?/200804119/carte-des-aasqa/id-menu-46.html

En cas de dépassement – ou de risque de dépassement – du seuil d’alerte de pollution atmosphérique, les recommandations de la DGS (Direction Générale de la Santé) sont les suivantes :

pour les enfants de moins de 6 ans : éviter promenades et activités dehors ;

de 6 à 15 ans : éviter les activités en extérieur, privilégier des exercices physiques d’intensité faible à moyenne à l’intérieur. Reporter toute compétition sportive, qu’elle soit prévue à l’extérieur ou à l’intérieur ;

adolescents et adultes : éviter les activités sportives intenses et les exercices d’endurance à l’extérieur ; reporter dans la mesure du possible les compétitions sportives prévues à l’extérieur ; pour les personnes sensibles comme les asthmatiques, adapter ou suspendre l’activité physique en fonction de la gêne ressentie.

La pollution de l’air ne fait que renforcer les effets allergisants des pollens chez les personnes sensibles qui souffrent en cette saison pollinique.


Pollution et pollen, le cocktail explosif par Europe1fr

Il a été prouvé que les citadins vivant dans les villes les plus polluées ont une espérance de vie diminuée. La pollution de l’air serait à l’origine de 40.000 décès prématurés par an en France selon l’OMS.

Heureusement pour nous, il nous reste la pureté de l’air marin encore relativement préservé. C’est encore une chance d’habiter en  bord de mer pour vivre le plus longtemps possible en bonne santé, même si, comme nous le constatons au quotidien, il y a là aussi d’énormes progrès à faire pour préserver durablement cet environnement marin….

A propos de l'auteur :

Médecin, surfeur, blogueur. Auteur des livres Surfers Survival Guide, Surf Thérapie et DETOXseafication.

 

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2 Commentaires

  1. lulu dit :

    comme dit mickey 3d dans sa chanson,"il faut que tu respires…."

  2. On dit aux enfants de rester à l'intérieur en cas de pic de pollution de l'air extérieur. Problème : on apprend aujourd'hui que 30% des enfants scolarisés respirent un air pollué dans leurs salles de classe :

    "L'équipe Epidémiologie des Maladies Allergiques et Respiratoires (EPAR) d'Isabella Annesi-Maesano, directrice de recherche Inserm dans l'unité mixte de recherche 707 "épidémiologie, systèmes d'information, modélisation" (Inserm/UPMC) vient de publier dans la revue Thorax les résultats de son étude sur la qualité de l'air à l'intérieur de 108 écoles primaires réparties dans 6 villes françaises. Bien que la qualité de l'air intérieur varie en fonction des écoles et des villes, les chercheurs révèlent qu'environ 30% des 6590 enfants suivis, soit 3 enfants sur 10, sont exposés à des niveaux des principaux polluants atmosphériques supérieurs aux valeurs guides recommandées par l'OMS et l'ANSES (1). Cette exposition est associée à une augmentation de l'asthme et des rhinites chez les enfants scolarisés, les plus à risques étant les enfants allergiques."

    Suite de l'article : http://www.guillaume-barucq.com/2012/03/qualite-d

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