Brian Keaulana est l’un des watermen les plus respectés à Hawaii. Sauveteur sachant surfer sur tous types de supports (surf, SUP, longboard, tandem, pirogue, tow-in…), il attache une importance toute particulière à la prévention des accidents: « la sécurité avant tout« . C’est tout naturellement qu’il a transmis ses précieux conseils à une assemblée de surfeurs de grosses vagues à l’occasion de ce Big Wave Safety Day en mémoire de Sion Milosky organisé pour la 2e année consécutive au Turtle Bay Resort les 19 et 20 Novembre 2013. Cette journée survenait peu après par les noyades de Maya Gabeira (récupérée de justesse) et de Kirk Passmore (porté disparu).

Les surfeurs ont alterné une journée de cours magistraux avec une journée consacrée à des ateliers pratiques où ils ont revu les premiers secours, comment récupérer un surfeur dans la zone d’impact, comment le sortir de l’eau, comment le mobiliser en cas de suspicion de traumatisme cervical, faut-il faire le bouche-à-bouche ou le massage cardiaque

« Surfer est le plus facile. Survivre est le plus difficile. Et pour survivre, il faut beaucoup de force mentale, de force physique… » annonce en introduction Brian Keaulana. Il faut s’entraîner pour augmenter sa force, sa vitesse, son agilité, sa souplesse et son endurance pour faire face au danger dans les vagues. Les connaissances de l’océan et l’entraînement intensif sont primordiaux. Et pour Brian, le meilleur moment pour s’entraîner est quand il n’y a pas de vagues, comme pendant cette période de flat qu’a connu le Reef Hawaiian Pro.

D’après le diaporama de Brian Keaulana, les surfeurs de grosses vagues cherchent à dépasser leurs limites et à dompter leur environnement avec la triade C.A.T. (Connaissances – Aptitudes – Technologie). Sur le dernier point, les avancées apportées par les combinaisons et vestes gonflables (Patagonia, Billabong, Fox…) sont importantes pour améliorer la sécurité.

L’Océan reste toujours le plus fort, mais avec les connaissances et les aptitudes on peut apprendre à composer avec lui, selon Brian Keaulana. La grande différence entre un surfeur expérimenté et un touriste néophyte est la connaissance de l’océan justement, qui fera que le premier saura comment éviter le danger alors que le second ne saura pas toujours le repérer. « Plus tu as de connaissances, plus le risque que tu prends pourra être calculé. C’est ça la gestion du risque. »

Des surfeurs reconnus comme Kohl Christensen, Mark Healey, Shane Dorian ou Darrick Doerner sont intervenus. John John Florence était également présent dans l’assistance de 60 surfeurs environ. Tous avaient quelque chose à apprendre des surfeurs plus expérimentés, et gageons que cette transmission de savoir servira à prévenir des accidents futurs.

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