Depuis maintenant 4 années, le surfeur tahitien Michel Bourez est le meilleur représentant du surf francophone sur le circuit mondial, avec Jeremy Flores. Même si contrairement à ce dernier, Michel n’a pas encore remporté d’épreuve prestigieuse comme le Pipeline Masters, on sent bien qu’il en a tout le potentiel et qu’il ne lui manque pas grand-chose pour atteindre et remporter une finale sur le World Tour.

Michel Bourez, 26 ans, fait preuve d’une régularité et d’une progression constante dans ses performances ces dernières années. Vice-champion de la Triple Couronne hawaiienne et sixième au classement général de l’ASP en 2011, Michel a paru très en forme sur la première épreuve de la saison à Snapper Rocks.

Comme on le voit sur la photo prise pendant le Quiksilver Pro France 2011, les manœuvres de Michel Bourez sont caractérisées par leur puissance. Alors que la plupart des surfeurs pro font maintenant du skate sur les vagues, Michel est là pour nous rappeler que le « power surfing » n’a pas disparu. En cela, il est le digne héritier de « power » surfers comme Pancho Sullivan, Sunny Garcia, Luke Egan ou encore Mark Occhilupo. A Tahiti, il est le successeur de surfeurs de talent comme Heifara Tahutini dont il s’est inspiré, d’Arsene Harehoe ou encore de Vetea David.

Quand les vagues sont de taille et qu’elles se mettent à tuber, Michel Bourez fait parler son expérience de tuberider acquise sur les reefs de Tahiti. Il devient alors un adversaire redoutable sur des spots comme Backdoor-Pipeline ou Teahupo’o. Problème : les destinations de vagues parfaites du Dream Tour sont en train de laisser la place à des étapes sur des spots en ville comme New York, San Francisco ou Rio de Janeiro où il s’était d’ailleurs blessé… S’il en avait le pouvoir, Michel Bourez aurait remplacé ces trois destinations urbaines par Keramas à Bali, Honolua Bay à Hawaï et la gauche de Saint-Leu sur l’île de La Réunion, comme on peut le lire dans son interview dans le dernier Surf Session Magazine dont il fait la couverture.

Surfeur reconnu pour son engagement, Michel n’hésite pas à prendre tous les risques pour envoyer une figure radicale ou tenter un gros tube, comme il l’avait montré dans sa série contre Kelly Slater à Hossegor en 2010.

Dans le nouveau Power Rankings de Surfline, Shane Beschen analyse que Michel a fait preuve d’un surf solide, rapide et puissant en Australie. Il signale également que Michel a l’air de mieux contenir ses manoeuvres cette année alors qu’on pouvait lui « reprocher » par le passé de surfer sans retenue et de mettre trop de puissance dans ses virages. Michel n’a plus qu’à incorporer davantage les aérials dans ses vagues pour être au top de ce que veulent voir les juges.

Natif de la Polynésie, Michel Bourez est sensible à l’environnement et à la préservation de l’Océan : « On protège toujours ce que l’on aime. J’aime l’océan, donc je ferai tout pour le protéger » a-t-il déclaré dans Surf Session.

Michel Bourez est un surfeur humble et très accessible. Quand nous l’avions interrogé sur les bienfait du surf, il avait répondu : « le surf t’apporte vraiment une énergie positive. Tu es tout le temps dans l’eau, personne ne te dit ce que tu as à faire, tu es maître de toi-même. Passer dans un tube est une sensation que tu ne peux pas trouver hors du surf. Ça fait partie de toi, tu es obligé d’être dans l’eau. Tu es comme un poisson. T’es accro. »

Nous suivrons de près les performances de Michel Bourez en compétition et en free surf sur Surf-Prevention.com

Bio de Michel Bourez :

Date de naissance : 30 décembre 1985 sur l’île de Rurutu (Polynésie Française) ;

Taille : 1m76 ; Poids : 76 kg ;

Stance : regular foot ;

Surnom : « The Spartan » (le spartiate) ;

Père de famille d’un petit Kaoriki ;

Le petit frère de Michel, Kevin Bourez assure lui aussi !

Photos ASP.

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1 commentaire

  1. Steph dit :

    Il a fait 9ème cinq ou six fois l'an dernier, et encore à Snapper cette année dans des vagues merdiques, alors s'il peut avoir des conditions solides, il pourrait passer dans le top 5…Sacré progression depuis trois quatre ans!

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