Né à Hawaï dans les années 60, le Stand Up Paddle débarque sur nos plages. Cette activité propose de naviguer debout sur une planche de surf surdimensionnée, une pagaie à la main ! Zoom sur cette nouveauté qui surfe sur la vague du succès.

Prenez une planche de surf, ajoutez-y une rame et vous obtenez… le Stand Up Paddle ! Cette discipline originaire d’Hawaï a été popularisée dans le reste du monde grâce notamment au lobbying d’une icône du surf, Laird Hamilton, au point d’être aujourd’hui pratiquée un peu partout, et même hors des plages ! Le principe ? Il est enfantin : se tenir debout une planche de surf aux dimensions plus importantes que la normale, et avancer à l’aide d’une pagaie.

Un sport complet
Le Stand Up Paddle (SUP) est donc un sport qui se pratique debout… en théorie ! Le SUP mettant à l’épreuve votre équilibre, vous n’êtes pas à l’abri de plongeons involontaires lors de votre initiation. Qu’à cela ne tienne, ces petites péripéties ne doivent pas vous décourager de profiter des bienfaits de ce sport qui donne littéralement l’impression de marcher sur l’eau. « Le premier intérêt du Stand Up Paddle est d’abord de rendre le surf debout accessible au plus grand nombre », témoigne le Docteur Guillaume Barucq. Médecin généraliste installé à Biarritz, il est aussi et surtout un passionné de surf en général et de SUP en particulier, qu’il pratique depuis plusieurs années. « C’est une activité physique exigeante, poursuit-il, qui mobilise quasiment tous les groupes musculaires du corps. » Ainsi, quand vos membres supérieurs seront mis à contribution pour pagayer, les membres inférieurs eux devront tout faire pour maintenir votre équilibre sur la planche ! « Ce travail de l’équilibre, ajoute le Dr Barucq, est très intéressant, notamment pour les personnes âgées. » Enfin, le SUP favorise un bon gainage, idéal pour muscler votre ceinture abdominale mais également vos dorsaux, d’où une meilleure tenue de la colonne vertébrale.

Pas un « surf pour les nuls »
Si ces vertus sont bien réelles, elles sont conditionnées à une bonne posture. Une mauvaise position peut ainsi entraîner des douleurs dorsales, notamment si votre pagaie est trop courte ou, au contraire, trop longue. La position idéale ? Droit sur sa planche, avec l’impression de ramer sans effort excessif. « D’une manière générale, insiste le Dr Barucq, mieux vaut débuter le SUP sous l’encadrement d’un instructeur qualifié. Outre les conseils inhérents à la posture et la manière de ramer, il va également vous emmener dans des lieux propices à l’initiation. » Car attention ! Le SUP n’est en aucun cas un « surf pour les nuls » qui permettrait au premier venu de dompter les célèbres rouleaux de la côte Basque. Les planches de SUP, plus longues et plus lourdes que leurs cousines issues du surf, sont même plus difficiles à manœuvrer. Evitez donc les océans agités, et privilégiez les étendues d’eaux calmes, comme les lacs ou les plans d’eau. La Méditerranée, quand il y n’y a pas ou peu de vagues, est aussi propice aux ballades, à condition de longer la côte et de ne pas s’éloigner vers le large. De même, le SUP étant une activité physique, prenez soin de vous échauffer quelques minutes avant de commencer, et pensez à bien vous hydrater. Des étirements en fin d’exercice seront également les bienvenus. Une fois juché sur votre planche, ne négligez pas les protections contre le soleil, intense en bord de mer ! Couvre-chef, combinaison et crème solaire seront donc de rigueur. « Pour les mêmes raisons, on se réchauffe vite sur une planche de SUP, explique le Dr Barucq, ce qui entraîne, en cas de chute dans l’eau fraîche, un risque d’hydrocution. N’hésitez donc pas à vous mouiller toutes les 10-15 minutes. » Convaincu? Alors, à vos pagaies !

– Contre-indications
Si le SUP est évidemment déconseillé aux personnes qui ne savent pas nager, d’autres contre-indications médicales existent, comme pour les personnes souffrant de problèmes cardiaques ou d’épilepsie. Demandez conseil à votre médecin en cas de doute.

A propos de Guillaume Barucq:
La passion du Dr Barucq pour le surf l’a poussé à rédiger plusieurs ouvrages sur la prévention et les bienfaits des activités physiques en bord de mer, notamment pour les enfants souffrant de pathologies pulmonaires, thème pour lequel il a fondé l’Association Surf Thérapie.

Extrait de l’article « Vague à Rame » d’Alexandre Moginot. Infographie Art Presse. Paru dans le magazine santé au travail Vigilance n°174 de Juin 2012.

Lire aussi: – comment débuter en stand-up paddle ?
les règles de sécurité en Stand-Up Paddle.

A propos de l'auteur :

Surf Prevention est le site sur le Surf, la Sécurité, la Santé et l'Environnement.

 

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4 Commentaires

  1. Je précise bien que je n'encourage que la pratique du SUP en balade.

    J'ai profité de cette interview pour rappeler les risques du SUP dans les vagues, à proscrire aux débutants.

  2. sebastien dit :

    Bonjour article interressant mais pourquoi que en balade ? en effet moi j'ai appris le sup en surf par le biais d'un moniteur ffsurf qui ne donne que des cours de sup plutot oriente surf meme si on commence sans vague (enfin moi mon premiers cours c'etait quand meme dans l'ocean avec un vent de force 3 qui rendait la tache ardue)…

    l'essentiel a mon avis c'est d'être encadré et de recevoir des instructions sur la sécurité pour soi et pour les autres.

    a quand un livre dédié entierement au sup ?…

  3. Fox dit :

    En balade …ouai même à la pêche. Démo!!!

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    http://pecheur.info/peche-paddle.html

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