La vie est mal faite. C’est au moment où nous devrions avoir le plus le temps pour faire du surf que nous en avons le moins. Surfer régulièrement ne pose pas trop de problèmes pendant la scolarité ou les études. Mais ça c’est avant ; avant l’arrivée de la trentaine…

Le surf quand arrive la trentaine devient plus compliqué pour différentes raisons qui se cumulent : le travail, la vie de couple, les enfants… Faut-il mettre le surf entre parenthèses quand on a trente ans ? Ou faut-il au contraire se donner les moyens de surfer le plus régulièrement possible ?

Entre les obligations professionnelles, familiales, les kilos en plus sur la balance, le dos ou les épaules qui commencent à grincer, on pourrait être tentés de lever le pied… Parfois l’envie de batailler pour prendre des vagues n’y est plus, sur des spots de plus en plus fréquentés, avec des surfeurs plus jeunes et plus affûtés pour qui un surfeur de trente et quelques années est un vieux

La trentaine est pourtant un tournant de notre vie: c’est là que se joue sa santé de demain. Pour limiter les risques de faire un infarctus à 40 ans, un cancer à 50 ans ou un AVC à 60 ans, c’est à 30 ans qu’il faut adopter une bonne hygiène de vie avec une alimentation saine et une activité physique régulière.

C’est pendant cette décennie que nous construisons notre santé de futur senior qui nous permettra de faire du surf à 76 ans comme Joël de Rosnay ou du SUP à plus de 90 ans comme John Zapotocky.

La trentaine est le moment ou jamais de pratiquer le surf de manière régulière, raisonnable et raisonnée. Une activité physique régulière maintient en bonne condition physique, et permet de diminuer les risques cardio-vasculaires ou les risques de cancer.

La trentaine est l’heure des choix pour beaucoup d’entre nous. Plusieurs options s’offrent à nous :

– Continuer le surf à fond ; si vous êtes prêts à vivre de surf et d’eau fraîche, rien ne vous empêche de vous donner les moyens d’assouvir votre passion. Pour accomplir ce rêve, il faut soit avoir beaucoup d’argent, soit ne pas en avoir du tout et être prêt à vivre comme un surf bum.

– Travailler comme saisonnier : en baver pendant la haute saison pour partir surfer au soleil le reste de l’année. De nombreux surfeurs font ce choix de donner des cours de surf ou de travailler dans la restauration pendant l’été pour profiter de l’hiver sous les tropiques.

Mettre le surf entre parenthèses le temps de réussir sa vie professionnelle ; c’est un choix qui peut s’avérer payant au bout de plusieurs années, à condition de continuer à s’entretenir physiquement et de retourner surfer quand l’opportunité se présente.

Trouver du travail sur la côte, mais les places sont de plus en plus chères, et il n’y a pas forcément du travail en bord de mer dans tous les secteurs d’activité. Certains se débrouillent pour décrocher un job non loin de la côte, comme Greg de Biarritz qui peut ainsi se caler un surf entre midi et deux pendant ses journées de boulot.

Tout est question d’équilibre et de choix personnels. Et vous, continu(er)ez-vous à surfer autant après 30 ans ?

A propos de l'auteur :

Médecin, surfeur, blogueur. Auteur des livres Surfers Survival Guide, Surf Thérapie et DETOXseafication.

 
 

10 Commentaires

  1. florian dit :

    Perso j’ai 42 ans et je continue de surfer régulièrement toute l’année. Jusqu’en octobre je peux encore me caler des sessions après le taf 30/45mn de route et ensuite c’est le week end car la nuit tombe trop vite.
    Physiquement il faut juste jamais s’arrêter de faire du sport et ne pas penser aux douleurs 🙂

  2. BOULON dit :

    Ceux qui ont eu la chance de pouvoir surfer toute leur vie sont des privilégiés !!! guillaume comme tu le sais après avoir été un super privilégié pendant 20 ans, j’ai dû arrêter de surfer pendant 10 ans (études + vie professionnelle) mais là où tu as raison, c’est que j’ai préféré lâché un énorme poste à PARIS pour revenir vivre dans notre belle région pour me mettre des surf entre midi et deux et gagner 4 fois moins d’argent.

    Mais il faut arrêter avec les clichés et d’opposer les riches et les pauvres, les roots et les pas roots.

    justement la richesse de ce sport que l’on soit riche ou pauvre, bon ou pas bon, c’est que nous sommes tous passionnés et addicts.

    Le surf est le seul sport ou le RMiste, le balayeur, l’acteur de cinema et le chef d’entreprise vont pouvoir discuter dans l’eau et boire une bière après la session sans barrière sociale.

    Donc après 30 ans, chacun à son rythme du moment que l’on prend encore du plaisir !!!!

  3. Fred dit :

    C’est là que je me dis, quel chance j’ai d’habité à Tahiti et de me situer à 10 minutes de voitures de 2 spots de reef.

  4. carokaro dit :

    j’ai commencé à 40 ans, je ne serai jamais une championne mais ça a changé ma vie et l’a rendue plus belle 🙂

  5. Sylvain dit :

    Tahiti étant limité au niveau des opportunités de travail, j’ai décidé de commencer la trentaine sur la côté ouest australienne. Pour moi le seul moyen de surfer chaque jour sans entraver la vie professionnelle et familiale. Je pense aussi à faire un break d’un an voire plus en Indonésie si la carrière est  » réussie »

  6. DrGonzo dit :

    Ayant quitté Paris à 34 ans après 15 ans passés là-bas dans le but notamment me rapprocher de l’Océan et bien je n’ai jamais aussi peu surfé que cette année!
    Il faut dire que je suis encore à une heure de route des spots les plus proches (et assez irréguliers) mais surtout je suis aussi devenu papa et une grosse partie de mon temps libre est donc pour l’instant consacré à mes femmes et à la vie de famille 🙂
    Un peu de frustration parfois par rapport au surf mais ça reste que du bonheur d’être en famille. J’espère bien rattraper tout cela dans quelques années quand nous pourront aller à l’eau ensemble!

  7. happy man ! dit :

    bonjour, j’ai 35 ans et je surfe encore plus qu’il y a 10 ans parce qu’à l’époque j’ai eu la chance de faire des études et maintenant, j’ai un bon job qui me laisse du temps de libre, suffisamment d’argent pour partir en trip une ou 2 fois par an en plus des sessions régulières puisque j’habite à 10 mn de la mer.. oui, je suis un privilégié, j’ai eu la chance de pouvoir faire des études car mes parents m’ont aidé financièrement à l’époque, après j’ai fais le choix professionnel de ne pas m’éloigner des vagues, donc concession sur le salaire, choix de ne pas évoluer aussi vite que tous mes collègues qui sont partis en région parisienne avec des salaires presque 2 fois supérieurs au mien aujourd’hui… et je ne regrette absolument pas ce choix..oui, j’ai allongé la longueur de mes planches jus surfe en 6.6 oui minimal 7 pied, et meme longboard parfois.. réduit le temps de mes sessions à 1 heure ou 2 heures maxi.. mais je prend plus de vagues qu’avant en moins de temps.. je me motive pour aller courir pour garder la forme pendant les périodes d’on-shore et je me suis mis au paddle race pour les jours de flat.. je me sens plus en forme dans les vagues que 15 ans en arrière !! la vie est belle ! quelle chance !!! merci!!!

  8. Yo dit :

    A 42 ans c’est la meilleure periode de ma vie! J’ai eu des enfants assez tard (37ans) dons j’ai pu me permettre d’aller surfer souvent pendant ma 30aine..depuis je surfe toujours beaucoup avec des boards un peu plus longues 8′ max
    Merci a ma chérie qui sait que le surf est quasi vital pour moi et qui me laisse le temps d’y aller avec les copains..merci encore ma chérie!! « Surfing All Days (cf tatouage de Rizal Tanjung)

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